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La Turquie suspend les liaisons aériennes avec une ville du Kurdistan irakien


Mercredi 5 avril 2023 à 14h29

Ankara, 5 avr 2023 (AFP) — La Turquie a fermé lundi son espace aérien aux vols en provenance et à destination de Souleimaniyeh, au Kurdistan irakien, a annoncé mercredi le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

"L'espace aérien turc a été fermé aux véhicules aériens qui utilisent l'aéroport international de Souleimaniyeh en Irak à partir du 3 avril", a affirmé le ministère.

"Cette décision a été prise dans le cadre de l'intensification des activités du PKK à Souleimaniyeh, de l'intrusion de l'organisation terroriste à l'aéroport et de la menace qui pèse sur la sécurité aérienne", a-t-il ajouté.

La fermeture de l'espace aérien turc est prévue pour durer jusqu'au 3 juillet prochain mais elle sera "reconsidérée à la lumière des évènements" qui se produiront jusqu'à cette date, a affirmé le ministère.

Neuf combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), dont un de ses commandants de haut rang, avaient péri mi-mars dans le crash de deux hélicoptères causé par le mauvais temps dans le nord de l'Irak, avait annoncé cette coalition dominée par les Kurdes, alliée des Etats-Unis.

Les autorités de la région autonome du Kurdistan irakien avaient déclaré qu'au moins cinq personnes étaient mortes dans le crash d'un seul hélicoptère dans cette région, affirmant que certaines des victimes étaient membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un mouvement classé "terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux.

Le PKK n'avait pas confirmé cette information et les causes de ce drame n'avaient pas été communiquées.

Parmi les victimes figurait le chef de la section antiterroriste des FDS, Shervan Kobani.

Selon les FDS, la délégation se rendait au Kurdistan irakien pour "échanger des informations militaires et de sécurité".

Les FDS ont été le fer de lance de la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) chassé de ses fiefs en Syrie en 2019, avec l'aide de la coalition internationale menée par Washington. Elles constituent de facto l'armée de l'administration kurde qui contrôle le nord-est de la Syrie.

La Turquie qualifie de "terroriste" la principale composante des FDS, les YPG (Unités de protection du peuple), qu'elle considère comme une extension du PKK.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.