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La Turquie se rapproche d'une opération militaire en Irak (presse)


Samedi 27 octobre 2007 à 10h33

ANKARA, 27 oct 2007 (AFP) — La Turquie se rapproche d'une opération militaire contre les rebelles kurdes dans le nord de l'Irak, après l'échec vendredi des pourparlers entre ministres turcs et irakiens, estimait samedi la presse turque.

"Les propositions irakiennes se sont révélées insignifiantes. Une opération transfrontalière est à la porte", titre le quotidien pro-gouvernemental Zaman.

"L'espoir de trouver une solution s'amenuise", estime le journal populaire Vatan. Il ajoute que "l'armée attend l'ordre de frapper" et voit dans la journée de vendredi un "point de rupture".

Le quotidien à grand tirage Hürriyet juge "ridicules" les propositions irakiennes pour lutter contre les infiltrations des rebelles kurdes en Turquie depuis le nord de l'Irak, accusant les responsables irakiens de se livrer à des "pitreries" face à des demandes auxquelles ils n'ont apporté aucune réponse.

Bagdad a notamment proposé de faire surveiller les frontières du Kurdistan irakien par les forces de la coalition et de "renforcer" les postes-frontières du nord de l'Irak avec la fourniture d'armes et d'équipements pour prévenir les attaques des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Ankara a jugé ces propositions insuffisantes, estimant qu'elles prendraient trop de temps pour être mises en oeuvre et a réclamé des mesures "urgentes" pour contrer les rebelles à l'issue des discussions de vendredi avec la délégation irakienne.

Hürriyet a aussi regretté que les Irakiens n'aient pas répondu aux demandes turques d'extradition de chefs du PKK, basés dans le nord de l'Irak.

Dans ce contexte, plusieurs quotidiens estiment que la prochaine rencontre entre le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et le président George W. Bush le 5 novembre à Washington sera déterminante pour la suite de la crise.

"Nous devons attendre Bush", titre ainsi le quotidien libéral Radikal.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.