Vendredi 9 février 2007 à 10h05
ANKARA, 9 fév 2007 (AFP) — La police turque s'est félicitée vendredi des opérations menées cette semaine contre des cadres de l'organisation séparatiste kurde PKK en France et en Belgique et a demandé aux autres pays d'Europe d'en faire de même.
"Il y a eu certaines opérations en France et en Belgique", a indiqué le porte-parole de la police, Ismail Caliskan, lors d'un point de presse.
"Nous nous félicitons de ces développements. La lutte concrète contre le terrorisme doit se poursuivre en augmentant. Nous demandons aux autres pays d'Europe de lancer des opérations similaires", a-t-il souligné.
M. Caliskan, qui n'a pas dévoilé les identités des personnes interpellées, a accusé le PKK de se livrer "depuis des années au trafic de stupéfiants et à des opérations de racket en Europe pour se trouver des moyens de financement".
Quatorze personnes ont été arrêtées en région parisienne et en Belgique dans le cadre d'un dossier de financement du terrorisme. Ils sont soupçonnés d'avoir participé au financement d'attentats commis en Turquie par le TAK, les "Faucons de la liberté", une émanation du PKK, ainsi qu'à des combats au Kurdistan irakien.
Selon la presse turque, parmi les personnes détenues à Paris figurent Riza Altun et Nedim Seven, qui sont respectivement le représentant et le "trésorier" du PKK en Europe.
A Bruxelles, Zübeyir Aydar, un ancien député kurde évincé du Parlement turc et chef de l'aile politique du PKK, et Canan Kurtyilmaz, une cadre du PKK, ont été interpellés.
Les journaux évoquaient la plus grosse "rafle" contre le PKK dans ces pays.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis, se bat depuis 1984 pour l'indépendance du sud-est anatolien à la population majoritairement kurde. Le conflit a fait quelque 37.000 morts.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.