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La Turquie ne renonce pas à frapper les bases du PKK en Irak


Mardi 6 novembre 2007 à 12h43

ANKARA, 6 nov 2007 (AFP) — La Turquie reste déterminée à utiliser l'option militaire s'il le faut contre les camps des rebelles kurdes situés dans le nord de l'Irak, a annoncé mardi le bureau de presse du Premier ministre au lendemain de sa rencontre à Washington avec le président américain George W. Bush.

La Turquie "reste déterminée à prendre les mesures politique, diplomatique et militaire dans le cadre de l'autorisation du Parlement pour lutter contre les foyers terroristes", souligne un communiqué des services du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

Les députés turcs ont donné un feu vert le mois dernier au gouvernement pour mener, si nécessaire, des opérations militaires transfrontalières contre les bases arrières des séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), établies dans le nord de l'Irak.

Le document se félicite de la "volonté politique commune" affichée lundi lors de la rencontre Erdogan-Bush à la Maison Blanche de lutter contre le terrorisme et en particulier contre le PKK.

"Les parties ont évoqué lors de cet entretien les principes fondamentaux d'une coopération diversifiée et substantielle contre le terrorisme du PKK", précise le texte et ajoute qu'elles sont "parvenues à un accord pour des mesures urgentes dans ce domaine".

A l'issue de son entretien avec M. Erdogan, M. Bush a annoncé un nouveau partenariat entre les armées américaines et turque ainsi que le commandement central américain en Irak pour améliorer le partage de renseignements.

"Il a été décidé dans ce contexte de renforcer les canaux de communication directs afin d'assurer la coordination opérationnelle de nos instances (militaires) (...) en soulignant particulièrement la nécessité d'un partage urgent de renseignements fiables", ajoute le document émanant du bureau du Premier ministre.

Le voyage de M. Erdogan aux Etats-Unis était très attendu en Turquie, où l'opinion publique et l'opposition parlementaire pressent son gouvernement d'ordonner à l'armée d'entrer en Irak voisin pour sévir contre les bases du PKK.

L'indignation populaire a culminé lorsque des rebelles infiltrés depuis l'Irak ont tué 12 soldats dans le sud-est de la Turquie le 21 octobre.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.