Mercredi 19 octobre 2011 à 15h14
erbil (Irak), 19 oct 2011 (AFP) — La Turquie s'expose à être frappée "plus fort" si elle mène des opérations militaires hors de ses frontières, a déclaré mercredi un porte-parole du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Ahmed Denis.
"L'armée turque sera frappée plus fort si elle essaie de mener des opérations militaires à l'extérieur des frontières turques", a-t-il dit à l'AFP au lendemain de la mort de vingt-quatre soldats turcs dans des attaques multiples de rebelles kurdes à la frontière irakienne, selon Ankara.
"Nous avons annoncé auparavant que s'ils lançaient des opérations militaires hors de leurs frontières, ils feraient face à une confrontation militaire. Nous ne leur permettrons pas de mener une incursion militaire dans le Kurdistan irakien. S'ils mènent cette incursion, ils ne pourront pas en sortir", a lancé M. Denis.
Selon lui, les affrontements entre rebelles et Turcs ont démarré la veille lorsque les militaires turcs ont tenté de passer la frontière irakienne pour les pourchasser. "Ce qui s'est produit n'était pas prévu par le PKK", a-t-il affirmé.
"La bataille continue dans certaines zones et il y a des bombardements par avions de combat et hélicoptères. Les forces turques ont tenté de passer la frontière mais nos combattants les ont affrontés", a-t-il souligné.
Selon le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, des troupes d'élite turques sont entrées en territoire irakien pour pourchasser les assaillants kurdes, "comme le permet le droit international", a-t-il dit.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.