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La Turquie confirme des tirs de son armée en territoire syrien, deux Kurdes tués


Mardi 2 octobre 2012 à 15h25

DIYARBAKIR (Turquie), 02 oct 2012 (AFP) — Les autorités turques ont confirmé que des tirs de l'armée turque mardi ont fait des victimes en territoire syrien, mais précisé que les deux Kurdes abattus étaient des rebelles membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui tentaient de pénétrer en Turquie.

"Deux terroristes ont été abattus à 03H00 mardi (00H00 GMT) par des tirs de riposte de nos forces de sécurité à la frontière dans la zone de Senyurt (sud-est) où un groupe de terroristes séparatistes a tenté d'entrer depuis la Syrie et a ouvert le feu sur nos unités", ont affirmé les services du gouverneur de la province de Mardin.

"Il a été établi qu'un terroriste a été blessé", ajoute le communiqué.

Les autorités turques utilisent le terme de "terroristes séparatistes" pour désigner les membres du PKK, l'organisation armée kurde de Turquie.

Le communiqué du gouvernorat de Mardin intervient après des déclarations de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui a annoncé que les tirs de l'armée turque avaient tué un combattant kurde syrien et blessé deux autres.

Le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a indiqué à l'AFP que l'incident s'est produit dans un village de la région de Derbassiyé, dans la province à population kurde de Hassaka (nord-est de la Syrie). Derbassiyé fait face au village turc de Senyurt.

Les trois victimes sont des membres des "Unités de la protection du peuple" (YPG), une milice proche du Parti de l'union démocratique (PYD), la branche syrienne du PKK, qui effectuaient une patrouille à la frontière, selon l'OSDH.

Ankara a accusé par le passé Damas d'avoir "confié" plusieurs zones du nord de la Syrie au PYD et considéré l'installation de ce parti près de la frontière comme "dirigée contre" elle.

En juillet, l'armée régulière syrienne s'était retirée sans combat de certaines régions kurdes où des militants des YPG s'étaient déployés, suscitant des soupçons de collusion avec le régime.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.