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La Turquie combattra le PKK jusqu'à ce qu'il rende les armes (Erdogan)


Samedi 19 janvier 2013 à 18h17

ANKARA, 19 jan 2013 (AFP) — Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé samedi que son pays continuerait de combattre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) jusqu'à ce qu'ils rendent les armes, en dépit d'un processus de dialogue en cours.

"Nous poursuivrons avec détermination et sans faire de concessions les opérations tant que l'organisation terroriste n'aura pas déposé les armes, tant qu'elle n'aura pas mis fin à ses attaques", a déclaré M. Erdogan lors d'un meeting à Gaziantep (sud).

"Nous défendons notre terre et notre patrie sans reculer d'un pas face à ceux qui l'arme à la main préparent des attaques contre nos forces de sécurité, qui tuent par derrière nos policiers", a-t-il ajouté, dans cette allocution retransmise par les télévisions.

Le Premier ministre faisait référence à la mort d'un policier abattu mercredi lors d'une embuscade à Mardin, dans le sud-est de la Turquie, un meurtre imputé par les autorités au PKK.

M. Erdogan a toutefois souligné que le processus de discussions avec les rebelles pour mettre fin à près de 30 ans de conflit se poursuivait.

"Nous poursuivons ce processus avec détermination. Que l'organisation terroriste mette fin à ses actions, qu'elle se retire à l'étranger et dépose les armes et nous fournirons tout le soutien que nous pouvons", a-t-il affirmé.

Depuis décembre, les services secrets turcs discutent avec le chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, une initiative qui intervient après plusieurs tentatives de dialogue avortées.

Aucune avancée n'a été officiellement constatée depuis cette reprise du dialogue mais, selon les médias turcs, les deux parties se sont mises d'accord sur le principe d'un arrêt par étapes des hostilités, accompagné de gestes politiques en faveur de la communauté kurde de Turquie.

Le meurtre encore non élucidé de trois militantes kurdes dans la nuit du 9 au 10 janvier à Paris a fait craindre un capotage des discussions.

Mais la commémoration de la mort des trois femmes jeudi à Diarbakir, la grande ville kurde du sud-est de la Turquie, et leurs obsèques vendredi se sont déroulées dans le plus grand calme, une attitude interprétée par les observateurs comme un geste de bonne volonté du mouvement kurde.

Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984, selon l'armée turque.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.