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La Turquie attend de l'aide de Washington pour lutter contre le PKK (Gul)


Dimanche 1 octobre 2006 à 20h38

NEW YORK, 1 oct 2006 (AFP) — La Turquie attend de Washington et de Bagdad davantage de coopération pour réprimer les rebelles séparatistes kurdes, a dit le ministre des Affaires étrangères turc, Abdullah Gul, dans une interview publiée dimanche dans l'hebdomadaire Newsweek.

"Nous attendons une coopération sérieuse sur cette question de tous les Irakiens ainsi que des Etats-Unis", a-t-il déclaré, alors que le président américain George W. Bush doit recevoir lundi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

Celui-ci a déclaré, dans l'avion qui le menait aux Etats-Unis, que la lutte contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) devait être, en dépit de la trêve annoncée par ce dernier, au coeur de la rencontre avec M. Bush, selon le quotidien Hürriyet.

"Dans le passé, le dirigeant du PKK vivait en Syrie, et ce régime était l'ennemi. Maintenant, les leaders du PKK sont en Irak du nord, qui est sous contrôle des forces de la Coalition", a poursuivi M. Gul, dans son entretien avec Newsweek.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis, dispose de camps dans le nord de l'Irak, d'où ses militants s'inflitrent en territoire turc pour des attaques sporadiques.

"Le terrorisme du PKK a augmenté. Le PKK a aussi de nouveaux approvisionnements en armes. Ils ont obtenu des armes et des explosifs de l'armée irakienne", a-t-il affirmé.

Interrogé sur une éventuelle invasion turque du nord de l'Irak pour contrôler le PKK, M. Gul a répondu: "nous ferons tout ce qui est nécessaire pour combattre cette organisation. Je veux transmettre ce message que si nos amis ne nous aident pas, nous ferons le travail nous mêmes".

Déconseillant à la Turquie de pénétrer en Irak, la Maison Blanche a assuré Ankara de son aide et les deux pays ont nommé début septembre des émissaires spéciaux chargés de coordonner leur lutte contre le PKK.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.