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La Turquie a utilisé des drones israéliens contre le PKK en Irak (armée)


Lundi 21 juin 2010 à 11h34

ANKARA, 21 juin 2010 (AFP) — L'armée turque a commencé à utiliser des drones israéliens pour collecter des informations sur les déplacements des rebelles kurdes de Turquie dans les montagnes du nord de l'Irak, a affirmé lundi le chef d'état-major des armées Ilker Basbug, cité par l'agence de presse Anatolie.

"Au cours des dix derniers jours, nous avons commencé à utiliser nos systèmes Héron (...), les systèmes de surveillance que nous avons achetés à Israël, dans le nord de l'Irak", a déclaré le général Basbug devant des journalistes à Canakkale (nord-ouest).

Les avions sans pilote sont utilisés "à une certaine distance dans le nord de l'Irak, en coordination avec les Américains", a-t-il ajouté, précisant que les engins étaient dirigés "par nos propres personnels".

La presse turque a récemment évoqué de possibles difficultés dans l'utilisation des drones, acquis en mars, après le départ anticipé de Turquie de techniciens israéliens.

Ceux-ci ont été rappelés en Israël en raison d'une crise entre les deux pays faisant suite à la mort le 31 mai de neuf Turcs dans un raid de commandos israéliens contre une flottille pro-palestinienne d'aide humanitaire destinée à Gaza.

Avec la fin de l'hiver, les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont multiplié les opérations d'infiltration à partir des régions montagneuses d'Irak où 2.000 d'entre eux, selon Ankara, sont retranchés.

Douze soldats ont été tués durant le week-end lors d'attaques du PKK dans le sud-est de la Turquie.

Le général Basbug a démenti lundi qu'un échec du renseignement soit la cause du bilan meurtrier du week-end, au cours duquel l'aviation turque a également mené des raids aériens contre les bases du PKK en Irak.

Six drones israéliens de surveillance ont été livrés à la Turquie en mars et quatre autres devaient l'être en juin ou en juillet, selon des sources officielles turques, dans le cadre d'un contrat d'un montant de 185 millions de dollars.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.