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La police de Téhéran va enquêter sur un officier accusé de harcèlement


Vendredi 14 octobre 2022 à 17h43

Téhéran, 14 oct 2022 (AFP) — La police de Téhéran a annoncé vendredi son intention d'enquêter sur un officier accusé de harcèlement, lors de la détention d'une femme qui protestait contre la mort de Mahsa Amini.

L'Iran est secoué depuis le 16 septembre par des manifestations déclenchées par le décès de cette Kurde iranienne de 22 ans, morte trois jours après son arrestation par la police des moeurs dans la capitale iranienne pour avoir, selon celle-ci, enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes, prévoyant notamment le port du voile.

Des dizaines de personnes ont été tuées, essentiellement parmi les manifestants mais aussi les forces de sécurité, et des centaines d'autres ont été arrêtées, selon les autorités iraniennes.

Une vidéo publiée par des chaînes en persan basées à l'étranger et partagée sur les réseaux sociaux montre au moins deux membres de la police anti-émeute iranienne vraisemblablement en train d'arrêter une manifestante et de la pousser vers une moto des forces de l'ordre.

Un des agents semble se livrer à des attouchements sur la femme avant qu'elle ne tombe à terre. Le clip montre ensuite la manifestante se relever et quitter les lieux.

La vidéo n'a pas pu être vérifiée de manière indépendante par l'AFP et le lieu et la date de l'incident ne sont pas connus, mais selon la police de Téhéran, il a eu lieu dans le centre de la capitale.

Dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle Irna, la police a affirmé que l'agent qui apparaît dans la vidéo essayait d'arrêter "une femme faisant partie des instigateurs des émeutes sur la place Argentine".

"Une ordonnance spéciale pour traiter cette affaire a été émise", ajoute le texte.

Les forces de l'ordre considèrent la vidéo comme faisant partie d'une "guerre psychologique visant à troubler l'opinion publique", déclenchée par des "médias hostiles" à la République islamique. Elles affirment "n'approuver en aucun cas des comportements contraires aux règles". Chaque "violation" sera examinée, ajoute le communiqué.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.