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La peine de mort confirmée pour "Ali le Chimique" (officiel)


Mardi 4 septembre 2007 à 13h04

BAGDAD, 4 sept 2007 (AFP) — La Cour suprême irakienne a confirmé la peine de mort prononcée contre un cousin de Saddam Hussein, Ali Hassan Al Majid, pour le massacre de 182.000 Kurdes d'Irak dans les années 80, a annoncé mardi le président de la Cour Aref Shaheen.

Plus connu sous le nom d'"Ali le Chimique", il sera éxécuté par pendaison dans les trente jours, avec deux co-accusés, eux aussi condamnés pour génocide et crime contre l'humanité, a indiqué à la presse M. Shaheen.

"La Cour a approuvé les décisions suivantes: la peine de mort contre Ali Hassan Al Majid, Sultan Hashim al-Tai et Hussein Rashid al-Tikriti", a déclaré le président de la Cour suprême.

Les trois accusés avaient été condamnés le 24 juin à la peine capitale pour le massacre de 182.000 Kurdes d'Irak dans les opérations baptisées Anfal en 1987 et 1988, lancées pour éliminer la rébellion kurde dans le nord du pays avec l'utilisation de bombardements chimiques.

Selon l'organisation américaine de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, M. Majid est responsable de la disparition de 100.000 non-combattants dans ces régions kurdes.

Ali Hassan Al Majid, 66 ans, était chef du parti Baas, au pouvoir à l'époque, pour le nord de l'Irak, Sultan Haschim al-Tai était ministre de la Défense, et Hussein Rachid al-Tikriti, ancien chef adjoint des opérations des forces armées.

Cousin et bras droit de l'ex-président Saddam Hussein exécuté par pendaison fin 2006, Ali Hassan al-Majid était une personnalité clé du régime saddamiste.

Originaire, comme l'ancien dictateur, de la région sunnite de Tikrit, au nord de Bagdad, Ali Hassan al-Majid a pris part à toutes les grandes campagnes de répression menées par le régime irakien.

"Ali le chimique" est également poursuivi dans un autre procès par la justice irakienne pour la répression sanglante d'une rébellion chiite en mars 1991 qui avait fait près de 100.000 morts alors qu'il occupait les fonctions de ministre de l'Intérieur.

En juillet, à la suite de l'annonce de sa condamnation à mort, le vice-Premier ministre irakien, Barham Saleh, avait indiqué qu'"Ali le chimique" serait exécuté dans le Kurdistan irakien, au nord du pays.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.