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La Maison Blanche rejette toute discussion avec le PKK


Jeudi 6 mars 2008 à 20h44

WASHINGTON, 6 mars 2008 (AFP) — La Maison Blanche a rejeté jeudi toute discussion avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), l'organisation de séparatistes de Turquie que l'armée turque combat jusque de l'autre côté de la frontière, dans le nord de l'Irak.

"Nous avons encouragé le dialogue et la coordination entre les Etats-Unis, la Turquie et l'Irak" face au PKK, a dit la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, "mais nous n'avons pas négocié et ne négocierons pas, ou ne discuterons pas avec le PKK, pas plus que nous n'attendons de la Turquie qu'elle le fasse".

La question d'éventuelles discussions avec le PKK a été soulevée par des propos tenus mardi par l'ancien numéro deux militaire américain en Irak, le général Raymond Odierno, pouvant passer pour promouvoir l'idée de discussions avec le PKK.

Le général Odierno a dit à des journalistes que la solution à long terme au problème posé par le PKK dans le nord de l'Irak n'était pas militaire et qu'il fallait faire pression sur le PKK "pour que nous puissions commencer à parler et à avoir des négociations avec ces éléments terroristes".

Interrogé sur ces déclarations susceptibles de heurter la Turquie, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a répondu le lendemain: "Je ne crois pas que quiconque, et certainement personne à qui j'ai parlé, ait à l'esprit des conversations avec le PKK".

"Je pense que l'objectif réel, c'est de séparer des terroristes purs et durs ceux avec lesquels la réconciliation serait possible et qui pourraient être ramenés dans le giron politique", a-t-il dit.

Les Etats-Unis, comme la Turquie, considèrent le PKK comme une organisation terroriste. Mais l'offensive terrestre menée du 21 au 29 février par l'armée turque dans le nord de l'Irak contre des positions du PKK les a placés dans une situation délicate vis-à-vis de leur allié irakien.

Les Etats-Unis fournissent du renseignement à la Turquie pour combattre le PKK. Mais le gouvernement américain s'inquiétait de plus en plus des conséquences des opérations de février à mesure qu'elles se prolongeaient. Après un appel du président George W. Bush à mettre fin le plus vite possible à l'offensive, la Turquie s'est retirée le 29 février, tout en se réservant la possibilité de revenir si elle le jugeait nécessaire.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.