Page Précédente

La Ligue arabe condamne "l'agression" turque en Syrie


Samedi 12 octobre 2019 à 18h16

Le Caire, 12 oct 2019 (AFP) — Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont condamné samedi "l'agression de la Turquie" sur le territoire syrien, appelant au retrait immédiat des troupes d'Ankara, qui mènent depuis quatre jours une offensive dans le nord syrien contre une milice kurde.

Les ministres ont publié leur communiqué après une réunion d'urgence de la Ligue arabe au Caire à la suite d'une requête de l'Egypte, afin d'évoquer l'offensive turque dans le nord-est de la Syrie, où les Kurdes ont établi une zone autonome à la faveur du conflit qui se déroule dans le pays depuis 2011.

Au début de la réunion, le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a qualifié l'offensive turque "d'agression" et "d'invasion d'une terre arabe".

Les chefs de la diplomatie des pays membres de la Ligue arabe ont demandé "la fin de l'agression et le retrait immédiat et sans conditions de la Turquie de tout le territoire syrien".

L'offensive contre la milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG), qualifiée de "terroriste" par Ankara, a suscité un tollé international et des menaces de sanctions américaines contre la Turquie.

L'offensive turque constitue "une menace directe pour la sécurité nationale arabe", selon les ministres de la Ligue arabe, qui ont dit réfléchir à "des mesures urgentes pour faire face à l'agression turque".

Ces mesures comprendraient des actions diplomatiques et économiques ainsi qu'une "coopération militaire pour faire face à l'agression turque", selon leur communiqué.

Les ministres des Affaires étrangères irakien et libanais ont appelé au retour de la Syrie au sein de l'organisation panarabe.

La Syrie a été suspendue de la Ligue arabe en 2011 quelques mois après le début du conflit. La question de sa réintégration divise depuis plus d'un an les Etats membres de l'organisation. La Turquie ne fait pas partie de la Ligue arabe.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.