Mardi 12 mars 2013 à 15h33
ISTANBUL, 12 mars 2013 (AFP) — Les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont annoncé qu'ils procèderaient mercredi à la libération de huit prisonniers turcs dans le cadre de discussions de paix avec Ankara, initialement prévue pour mardi.
"Les prisonniers vont être libérés et remis à une délégation le 13 mars 2013", ont affirmé dans un communiqué les Forces de défense du peuple (HPG), qui constituent la branche militaire du PKK.
Le HPG a précisé que les prisonniers libérés seraient au nombre de huit --six militaires, un policier et un fonctionnaire-- et que ce geste faisait suite à l'appel du chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan.
Les captifs seront remis à une délégation conduite par des députés du Parti pour la paix et la démocratie (BDP), le principal parti kurde de Turquie, qui est arrivée mardi à Erbil, dans le nord de l'Irak, a affirmé Cemal Coskun, le représentant du BDP à Erbil, cité par l'agence de presse kurde Firat News.
Les plus anciens de ces détenus ont été capturés par le PKK à l'été 2011 dans le sud-est anatolien, peuplé en majorité de kurdes et principal théâtre des affrontements de la rébellion avec l'armée turque.
Le PKK dispose de bases arrières dans les montagnes du nord de l'Irak, où étaient probablement détenus les huit captifs.
La libération des prisonniers avait initialement été annoncée pour mardi par le ministre turc de l'Intérieur, Muammer Güler.
Ce geste de bonne volonté de la rébellion kurde s'inscrit dans le cadre d'un processus de paix mené par Ankara avec le chef emprisonné des rebelles, Abdullah Öcalan.
Selon des sources gouvernementales et kurdes, Öcalan devrait appeler à un cessez-le-feu unilatéral le 21 mars, à l'occasion du nouvel an kurde, et à un abandon complet des armes d'ici août.
La rébellion kurde demande pour sa part la libération de milliers de prisonniers kurdes --militants et hommes politiques-- détenus sous l'accusation de liens avec le PKK, une organisation considérée comme terroriste par Ankara et la plupart des pays occidentaux.
Pour répondre à cette demande, le gouvernement islamo-conservateur turc a présenté la semaine dernière au Parlement un projet de loi qui devrait permettre la libération de certains militants kurdes accusés de collusion avec le PKK.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.