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La France reprend ses fouilles au Kurdistan irakien


Mercredi 21 avril 2010 à 18h01

PARIS, 21 avr 2010 (AFP) — Le premier chantier français de fouilles archéologiques au Kurdistan irakien depuis le début des années de conflit s'est ouvert à l'antique citadelle d'Erbil, a annoncé mercredi le Quai d'Orsay.

Au printemps 2009, en réponse à une demande des autorités universitaires du Kurdistan irakien, une mission exploratoire avait été constituée sous la houlette d'Olivier Rouault, professeur d'archéologie du Proche-Orient ancien à l'Université Lyon-II, et d'Alain Desreumeux, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), en partenariat avec le département d'archéologie de l'université d'Erbil.

Elle "a permis de déterminer les priorités relevant de l'archéologie en milieu urbain" dans la région, a expliqué le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero, dans un communiqué.

A Erbil, Assyriens, Babyloniens, Perses, Grecs et d'autres civilisations se sont succédé au long des millénaires.

L'imposante citadelle, très dégradée, est un des ensembles urbains les plus anciens du monde (8.000 ans d'âge), qui surplombe des quartiers modernes.

Les fouilles qui ont commencé mardi se feront aussi à Kilka Milshik. Ce site d'un hectare, à 2 km de la citadelle, a été occupé de manière continue depuis la période du Bronze moyen (1500-1200 avant JC) jusqu'à l'époque islamique (7ème siècle après JC)

"Kilka Milshik sera un chantier école, permettant la formation d'archéologues kurdes", a expliqué M. Valero.

Une première équipe qui restera un mois, compte sept chercheurs italiens, belges et français.

Le projet bénéficie d'un financement français pour sa première année.

La délégation archéologique française en Irak, ouverte en 1977, avait arrêté ses activités en 1992 après la première guerre du Golfe. Une reprise des contacts avec les autorités irakiennes avait débuté en 1998.

L'ouverture de cette nouvelle mission au Kurdistan d'Irak "est symbolique de l'originalité du dispositif français de missions archéologiques", a souligné Bernard Valero.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.