Vendredi 27 septembre 2024 à 23h31
Washington, 27 sept 2024 (AFP) — La mission de la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Irak prendra fin d'ici un an, ont annoncé Washington et Bagdad vendredi.
L'annonce tombe après des mois de discussions entre les Etats-Unis et l'Irak sur l'avenir de la coalition, créée en 2014. L'alliance comprend des effectifs de plusieurs pays, notamment la France ou la Grande-Bretagne, combattant l'EI en Irak et en Syrie.
La mission de la coalition en Irak se terminera "au plus tard fin septembre 2025", selon une déclaration conjointe de l'Irak et des Etats-Unis.
Les deux parties se sont mises d'accord sur un "plan de transition en deux phases", a fait savoir un responsable américain.
La première durera jusqu'à fin septembre de l'année prochaine et impliquera la "fin de la présence des forces de la coalition dans certaines parties de l'Irak".
La coalition internationale continuera toutefois ses opérations en Syrie.
"La deuxième phase, entre septembre 2025 et septembre 2026, concerne le Kurdistan" irakien, région autonome dans le nord du pays, avait déclaré début septembre le ministre irakien de la Défense Thabet al-Abbassi.
Le communiqué ne détaille pas ce qu'il adviendra des troupes américaines déployées en Irak, environ 2.500 militaires.
"Nous n'allons pas parler de nos plans concernant l'emplacement de bases spécifiques ou du nombre de militaires", a déclaré un responsable de la défense américaine. "On a été et on continuera d'être en contact avec le gouvernement irakien sur la manière dont nos relations bilatérales évolueront."
Les négociations concernant l'avenir de la coalition ont été amorcées à l'hiver 2023, pour désamorcer les répercussions sur l'Irak des tensions régionales: frappes de drones et tirs de roquettes revendiqués par des groupes armés pro-Iran ont visé la coalition internationale, en Irak mais aussi en Syrie, avec en toile de fonds la guerre à Gaza.
En représailles, les Etats-Unis ont mené des frappes meurtrières contre les factions pro-Iran.
L'Irak a proclamé sa "victoire" contre l'EI fin 2017, mais des cellules jihadistes restent actives dans le pays et continuent d'attaquer sporadiquement les effectifs de l'armée et de la police, particulièrement dans les zones rurales et reculées, hors des grandes villes.
Pour justifier le retrait de la coalition, Bagdad assure que ses forces de sécurité sont désormais capables de mener seules la bataille contre l'EI, estimant que le groupe jihadiste est désormais affaibli et ne représente plus la même menace qu'auparavant.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.