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L'UE assure Erdogan de sa "solidarité" contre le terrorisme du PKK après l'attentat de Diyarbakir


Samedi 2 avril 2016 à 13h10

Bruxelles, 2 avr 2016 (AFP) — L'UE a assuré samedi au président turc Recep Tayyip Erdogan sa "solidarité" après l'attentat qui a tué sept policiers turcs à Diyarbakir (sud-est), attribuée aux séparatistes kurdes du PKK, "qui est sur la liste de l'UE des organisations terroristes".

La Haute représentante de l'UE, Federica Mogherini, a "personnellement" exprimé ses condoléances au président islamo-conservateur et souhaité un "prompt rétablissement" aux 27 blessés, en marge d'un sommet sur la sûreté nucléaire à Washington, selon un communiqué de sa porte-parole.

"Au nom de l'Union européenne, nous réitérons notre solidarité continue avec la Turquie, son gouvernement et son peuple, confirmant notre plein soutien à la lutte contre le terrorisme et la violence", déclare la porte-parole, semblant répondre aux récriminations répétées de M. Erdogan sur l'aveuglement des pays occidentaux face à la guérilla kurde du PKK.

"Les pays européens et les autres pays, j'espère, peuvent voir le véritable visage derrière ces attentats", avait-il lancé à Washington, dans un discours devant le cercle de réflexion Brookings marqué par des heurts opposant des services de sécurité turcs à des manifestants et des journalistes.

"Nous ne pouvons plus tolérer ça", avait ajouté M. Erdogan, appelant les pays européens à soutenir la campagne de son gouvernement contre les séparatistes kurdes.

"Les autorités turques font face à des défis difficiles, également dus à des actions violentes du PKK, qui est sur la liste de l'UE des organisations terroristes", a tenu à souligner la porte-parole de Mme Mogherini.

"Un véritable dialogue dans le cadre du processus de règlement du conflit kurde est le seul moyen d'atteindre une solution pacifique et durable" a-t-elle insisté, appelant la Turquie à "se réengager dans le processus de paix kurde qui avait donné récemment autant de résultats positifs et prometteurs".

L'UE compte sur la coopération de la Turquie pour commencer à lui renvoyer lundi des migrants ayant débarqué irrégulièrement sur les côtes grecques, dans le cadre d'un accord controversé censé stopper l'afflux de migrants vers l'UE. En contrepartie, certains pays européens acceptent de "réinstaller" depuis la Turquie un Syrien pour chaque compatriote renvoyé, dans la limite maximale de 72.000 places.

Les déboires de plusieurs médias d'opposition en Turquie, dont le journal Zaman, et le procès pour espionnage intenté contre deux journalistes du quotidien Cumhuriyet, ont été vivement critiqués par l'Union européenne.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.