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L'Ouzbékistan rapatrie 156 ressortissants des "zones de conflit" au Moyen-Orient


Jeudi 30 mai 2019 à 16h10

Tachkent, 30 mai 2019 (AFP) — L'Ouzbékistan a annoncé jeudi, au lendemain de déclarations des autorités kurdes de Syrie annonçant avoir remis des Ouzbeks liés à l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), le rapatriement de 156 ressortissants, essentiellement des femmes et des enfants, des "zones de conflit" du Moyen-Orient.

Ces Ouzbeks avaient été emmenés "de manière frauduleuse dans la zone de conflits armés au Moyen-Orient", a indiqué le ministère ouzbek des Affaires étrangères dans un communiqué, sans faire référence au pays d'où elles étaient rapatriées.

Les 156 ressortissants ouzbeks sont arrivés à Tachkent par un "vol spécial" affrété par le président Chavkat Mirzioïev, selon la même source.

Les autorités ouzbèkes ont assuré que ce pays d'Asie centrale apporterait "toute l'assistance nécessaire à la réhabilitation et la réintégration des citoyens ouzbeks revenus dans leur patrie après une vie difficile".

Les autorités kurdes en Syrie avaient annoncé mercredi avoir remis 148 femmes et enfants ouzbeks affiliés à l'EI à une délégation consulaire de leur pays. Le nombre total d'Ouzbeks concernés par le rapatriement dépasse les 300, a précisé à l'AFP un porte-parole de l'administration semi-autonome kurde.

Des milliers d'étrangers affiliés à l'EI se trouvent en prison ou sont entassés dans des camps de Syrie après la conquête fin mars de l'ultime fief des jihadistes, au terme d'une offensive menée par les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de combattants dominée par les Kurdes et soutenue par la coalition internationale menée par les Etats-Unis.

Le Kazakhstan, une autre république d'Asie centrale, avait annoncé le 10 mai avoir rapatrié 231 ressortissants de Syrie, principalement des enfants. Le Tadjikistan, voisin de l'Ouzbékistan, a lui rapatrié en mai 84 enfants depuis l'Irak, où leurs parents ont été condamnés pour avoir rejoint l'EI et d'autres groupes jihadistes.

Au départ, les autorités kurdes réclamaient le renvoi vers leurs pays d'origine des jihadistes étrangers. Face aux tergiversations des Occidentaux, elles veulent aujourd'hui un tribunal international pour les juger en Syrie, tout en insistant sur le rapatriement des femmes et des enfants.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.