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L'Iran veut des "clarifications" sur le cessez-le-feu des rebelles kurdes


Mardi 6 septembre 2011 à 14h34

TEHERAN, 6 sept 2011 (AFP) — L'Iran attend des "clarifications" sur la proposition de cessez-le-feu des séparatistes kurdes du PJAK contre lesquels il mène une vaste offensive depuis le début de l'été dans les régions frontalières de l'Irak, ont annoncé mardi les Gardiens de la révolution.

Le PJAK (Parti pour une vie libre au Kurdistan), principal mouvement de lutte armée contre le régime iranien opérant depuis le Kurdistan irakien, avait proposé lundi à Téhéran "un cessez-le-feu pour un temps limité afin d'entamer des négociations".

"La proposition de cessez-le feu du groupe terroriste PJAK n'est pas claire, et le gouvernement de la région autonome du Kurdistan (d'Irak) qui fait office d'intermédiaire doit la clarifier le plus tôt possible", a indiqué un communiqué des Gardiens de la révolution, les forces idéologiques d'élite du régime qui mènent notamment la lutte contre les rebelles kurdes.

"Dès que les conditions de ce cessez-le-feu auront été clarifiées, les Gardiens de la révolution annonceront leur décision" de l'accepter ou non, a précisé le communiqué.

Les combattants du PJAK doivent "quitter totalement les zones frontalières afin de permettre le rétablissement complet de la sécurité aux frontières de la République islamique", a ajouté le texte publié sur le site internet des Gardiens, Sepahnews.

Le PJAK mène régulièrement des actions contre les forces iraniennes depuis le territoire irakien, et est également accusé par Téhéran d'être responsable de nombreux attentats au Kurdistan iranien.

L'Iran mène depuis juillet une série d'opérations visant à "éliminer" ce mouvement de son côté de la frontière mais également en territoire kurde irakien, soumis à des bombardements répétés.

Selon les autorités, plusieurs dizaines de combattants du PJAK ont été tués et plusieurs bases de rebelles ont été détruites, dont trois en territoire irakien.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.