Samedi 6 octobre 2007 à 16h20
TEHERAN, 6 oct 2007 (AFP) — L'Iran va rouvrir dimanche sa frontière avec le Kurdistan irakien (nord), qu'il avait fermée il y a près de deux semaines en représailles à l'interpellation d'un de ses ressortissants accusé par les Etats-Unis de trafic d'armes, a annoncé samedi l'agence Fars.
"Après deux jours de négociations" à Téhéran entre hauts responsables kurdes et autorités iraniennes, il a été convenu que l'Irak "prenait les mesures nécessaires pour contrôler la frontière et empêcher l'infiltration de terroristes sur le sol iranien", a expliqué Mohammad Jafari, un adjoint du chef du conseil suprême de la sécurité nationale, Ali Larijani, cité par Fars.
Il a dès lors été "décidé de rouvrir les (cinq postes) frontières demain, le (dimanche) 7 octobre 2007", a-t-il indiqué.
Ces discussions doivent se poursuivre le 18 octobre, a précisé ce responsable chargé de la sécurité intérieure.
Le 24 septembre, l'Iran avait décidé de fermer sa frontière avec le Kurdistan irakien pour protester contre l'interpellation la semaine précédente par l'armée américaine d'un Iranien accusé par les Américains d'être un agent de Téhéran impliqué dans la fourniture d'armes à des rebelles irakiens.
Cette décision était décrite comme très pénalisante en terme commercial par les autorités kurdes locales. La région "perd chaque jour environ un million de dollars", avait assuré à l'AFP Mohammed Raouf, ministre du Commerce de la région autonome.
Washington accuse régulièrement Téhéran de soutenir les milices chiites qui combattent l'armée américaine, en leur fournissant notamment des engins piégés capables de percer les blindages. L'Iran a toujours rejeté ces accusations.
De son côté, l'Iran accuse les Etats-Unis de ne pas agir en Irak contre les séparatistes kurdes, auxquels son armée est confrontée dans la province iranienne d'Azerbaïdjan occidental.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.