Page Précédente

L'Iran va réagir "immédiatement" aux sanctions de l'UE


Lundi 17 octobre 2022 à 14h02

Téhéran, 17 oct 2022 (AFP) — L'Iran a averti lundi qu'il réagirait "immédiatement" aux sanctions que s'apprête à imposer l'Union européenne contre des responsables iraniens dans le cadre des manifestations consécutives à la mort de Mahsa Amini.

Un mouvement de contestation secoue l'Iran depuis le décès le 16 septembre de cette Kurde iranienne de 22 ans, trois jours après son arrestation par la police des moeurs à Téhéran pour avoir, selon celle-ci, enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique prévoyant le port du voile.

Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées lors des rassemblements en Iran, qualifiés d'"émeutes" par les autorités. Des centaines d'autres dont des femmes ont été arrêtées.

L'Union européenne doit adopter lundi des sanctions contre des responsables en Iran, selon des diplomates.

"Nous devons demander des comptes aux responsables de la répression des femmes. Le moment est venu de les sanctionner. La violence choquante infligée au peuple iranien ne peut pas rester sans réponse", avait tweeté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

L'Iran "réagira immédiatement à l'action" des pays membres de l'UE, a averti le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, lors d'une conférence de presse à Téhéran.

"S'ils imposent de nouvelles sanctions, cela sera définitivement un acte non constructif et irrationnel", a-t-il dit.

Les personnes sanctionnées par l'UE pour violation des droits humains sont interdites d'entrée dans l'UE et leurs avoirs dans les Etats membres sont gelés.

En avril 2011, l'UE avait mis en place des mesures restrictives pour sanctionner les violations graves des droits humains en Iran.

Des mesures supplémentaires ont été adoptées en mars 2012, notamment un embargo sur les équipements pouvant être utilisés pour la répression interne et pour surveiller ou intercepter Internet et les communications téléphoniques. Ces sanctions sont en vigueur jusqu'en 2023.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.