Lundi 3 septembre 2007 à 16h29
TEHERAN, 3 sept 2007 (AFP) — L'Iran a réfuté lundi être l'auteur de frappes au Kurdistan irakien contre des installations de combattants séparatistes, en réponse à de récentes accusations de responsables locaux de cette province autonome, a rapporté l'agence officielle de presse Irna.
"L'Iran nie catégoriquement tout bombardement dans le nord de l'Irak. Téhéran a déjà, par le passé, répondu officiellement à ces allégations", a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Mehdi Mostafavi.
En août, des responsables du Kurdistan irakien avaient affirmé que plusieurs centaines de villageois de cette région autonome de l'Irak avaient pris le chemin de l'exode pour échapper à des bombardements de l'armée iranienne traquant dans la zone frontalière les séparatistes kurdes.
"Quelque 150 familles ont fui huit villages. Nous sommes très inquiets quant à la situation dans la zone", avait déclaré Hussein Ahmed, chef du district de Qalaa Diza.
Frontalière de l'Irak, la province iranienne d'Azerbaïdjan occidental, qui compte une importante minorité kurde, est le théâtre d'affrontements réguliers entre l'armée iranienne et les activistes kurdes, dont beaucoup appartiennent au Parti de la vie libre au Kurdistan (Pejak), un groupe séparatiste proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie).
"Nous sommes confrontés à des groupes armés qui agissent contre l'intérêt des nations turque, iranienne, et irakienne", a estimé M. Mostafavi.
"Pour résoudre ces problèmes, Téhéran et Bagdad ont un comité commun sur les frontières très actif", a-t-il souligné.
L'Iran s'est engagé par traité auprès de la Turquie à lutter contre le PKK. En échange, la Turquie combat le principal groupe d'opposition armé iranien, les Moudjahidine du peuple, basé en Irak.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.