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L'Iran nie des cas de viols dans les prisons pour femmes


Jeudi 8 decembre 2022 à 12h44

Téhéran, 8 déc 2022 (AFP) — Le service pénitentiaire iranien a démenti toute agression contre les femmes dans les prisons et a menacé de porter plainte contre toutes les personnes qui propageraient de telles informations.

"Des experts et des inspecteurs spéciaux de l'organisation pénitentiaire du pays, inspectent régulièrement les prisons pour femmes" et "aucun rapport n'a été enregistré sur des cas de viols dans les prisons pour femmes", a affirmé jeudi ce service, cité par l'agence de l'autorité judiciaire Mizan online.

Ces déclarations font suite à des informations de médias internationaux faisant état d'agressions sexuelles répandues sur les détenus, aussi bien des femmes que des hommes, suite aux arrestations liées au mouvement de protestation dans le pays.

Le service pénitentiaire a indiqué qu'il "se réserve le droit de porter plainte auprès de la justice contre tous ceux qui propagent de fausses nouvelles", selon les mêmes sources.

"L'un des critères les plus importants dans les prisons du pays est la séparation des femmes détenues de la section des hommes, et les employées qui s'occupent des femmes détenues dans la prison pour femmes sont des femmes", a souligné le service pénitentiaire.

"Les détenues dans toute les prisons du pays sont supervisées et gardées par du personnel féminin, et en plus, la détention est surveillée 24 heures sur 24", a détaillé le service pénitentiaire.

"La structure de gestion de la prison pour femmes est conçue d'une façon telle que, dès l'arrivée des détenues, toutes les formalités comme la détention, l'envoi au bureau de l'autorité judiciaire et le traitement (du dossier, ndlr), soient effectuées par des employées femmes", a ajouté le service pénitentiaire.

L'Iran est le théâtre d'un mouvement de contestation déclenché par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée trois jours après son arrestation par la police des moeurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique, imposant notamment le port du voile pour les femmes.

Des milliers d'Iraniens et d'Iraniennes ainsi qu'une quarantaine d'étrangers ont été arrêtés, et plus de 2.000 personnes ont été inculpées.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.