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L'Iran menace d'attaquer les rebelles kurdes iraniens au Kurdistan d'Irak


Lundi 11 juillet 2011 à 12h26

TEHERAN, 11 juil 2011 (AFP) — L'Iran "se réserve le droit" d'attaquer les bases du mouvement séparatiste kurde iranien PJAK au Kurdistan irakien, a déclaré un haut responsable militaire cité lundi par l'agence officielle IRNA.

"Nous nous réservons le droit de détruire les bases terroristes dans les zones frontalières" entre l'Iran et le Kurdistan irakien, selon ce haut responsable militaire qu'IRNA n'a pas identifié.

"Nous n'autorisons pas les terroristes à s'installer en territoire irakien avec le soutien des Etats-Unis et du régime sioniste (ndlr: Israël) pour agresser l'Iran. Nous agirons contre ces terroristes", a-t-il souligné.

Il a accusé Massoud Barzani, le président du Kurdistan irakien, d'avoir "sans informer le gouvernement de Bagdad mis à la disposition du PJAK un territoire de trois cents mille hectares pour y créer des bases d'entrainement et mener des actions terroristes contre l'Iran".

Selon ce responsable, ce territoire est "long de 150 km et profond de 20 km" le long de la frontière nord-ouest de l'Iran.

Le 3 juillet, M. Barzani avait protesté contre des bombardements menés selon lui par l'Iran sur cette région autonome frontalière du nord de l'Irak.

"Nous condamnons les tirs indiscriminés de l'artillerie iranienne contre des citoyens dans la région frontalière du Kurdistan. Cette action est injustifiée et peut affecter les relations entre l'Iran et la région autonome du Kurdistan", avait-il affirmé dans un communiqué.

Les forces iraniennes bombardent régulièrement des zones frontalières kurdes irakiennes, d'où selon Téhéran opèrent des indépendantistes du PJAK.

Le dernier bombardement a visé jeudi Haj Omrane, un poste frontière à 70 km au nord-est d'Erbil, la capitale du Kurdistan d'Irak.

Les régions de l'ouest de l'Iran, où vit une importante minorité kurde, sont le théâtre d'affrontements périodiques entre les forces iraniennes et des mouvements rebelles armés kurdes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.