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L'Iran justifie auprès de l'ONU ses frappes visant des groupes kurdes en Irak


Jeudi 24 novembre 2022 à 17h55

Téhéran, 24 nov 2022 (AFP) — L'Iran a justifié jeudi ses bombardements de groupes d'opposition kurdes iraniens au Kurdistan irakien, affirmant ne pas avoir eu "d'autre choix" pour se protéger de "groupes terroristes", dans une lettre au Conseil de sécurité de l'Onu.

A deux reprises cette semaine, les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont ciblé avec des missiles et des drones kamikazes les bases de plusieurs factions de l'opposition iranienne dans le nord de l'Irak.

"L'Iran a récemment mené des opérations contre des groupes terroristes situés dans la région nord de l'Irak car il n'avait pas d'autre choix que d'utiliser son droit naturel à se défendre dans le cadre du droit international pour protéger sa sécurité nationale", écrit la représentation permanente de l'Iran auprès de l'ONU à New York, cité par l'agence Officielle Irna.

Téhéran accuse ces groupes de mener des attaques sur son territoire en s'infiltrant à partir de l'Irak, mais surtout d'encourager les manifestations qui secouent l'Iran depuis la mort le 16 septembre de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini.

"Les groupes terroristes ont récemment intensifié leurs activités et ont illégalement transféré de grandes quantités d'armes en Iran avec l'intention de mener des opérations terroristes", assurent les diplomates iraniens.

"Ils utilisent le territoire irakien pour planifier, soutenir, organiser et mettre en oeuvre des actions", expliquent-il.

L'Iran exige que "les auteurs des crimes terroristes soient jugés par des tribunaux iraniens, la fermeture des commandements des groupes terroristes ainsi que leurs camps d'entraînement et le désarmement des éléments armés dans le nord de l'Irak", affirme la représentation permanente de l'Iran auprès de l'ONU, cité par l'agence Officielle Irna.

La représentation de l'Iran aux Nations Unies souligne aussi la nécessité de la présence des forces militaires irakiennes aux frontières internationales des deux pays.

Elle affirme que son pays "respecte pleinement la sécurité et la stabilité de l'Irak et souligne son attachement à l'intégrité territoriale, à l'unité et à la souveraineté de l'Irak".

Bagdad a annoncé mercredi travailler à un "redéploiement des gardes frontières irakiens" le long de sa frontière avec l'Iran, ainsi qu'à sa frontière avec la Turquie, qui a également bombardé des groupes d'opposition turcs au Kurdistan irakien et en Syrie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.