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L'Iran expulse deux diplomates allemands en représailles (ministère)


Mercredi 1 mars 2023 à 14h41

Téhéran, 1 mars 2023 (AFP) — L'Iran a expulsé deux diplomates allemands en poste à Téhéran en riposte au renvoi de deux diplomates iraniens par Berlin le 22 février après la condamnation à mort d'un Germano-Iranien, a indiqué mercredi la diplomatie iranienne.

Le ministère des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué "l'expulsion de deux diplomates allemands comme éléments indésirables suite aux interventions (...) du gouvernement allemand dans les affaires intérieures et judiciaires" de l'Iran.

Berlin avait annoncé le 22 février l'expulsion de deux diplomates iraniens en qualifiant "d'absolument inacceptable" la condamnation du dissident Jamshid Sharmahd, âgé de 67 ans.

Ce dernier était accusé d'avoir participé à un attentat contre une mosquée à Chiraz, dans le sud de l'Iran, qui avait fait 14 morts en avril 2008.

La justice lui a reproché en outre d'avoir établi des contacts avec des "officiers du FBI et de la CIA" et d'avoir "tenté de contacter des agents du Mossad israélien".

Les soutiens de M. Sharmahd en Allemagne avaient rejeté ces accusations, exhortant Berlin à "agir immédiatement" pour "sauver [sa] vie".

"La République islamique d'Iran agira avec détermination contre toute demande excessive" concernant cette condamnation, a répliqué mercredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans le communiqué.

L'expulsion des deux diplomates allemands est "arbitraire et injustifiée, ils n'ont rien fait de mal", a réagi de son côté un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Berlin.

Au moins 16 détenteurs de passeports occidentaux, dont six Français, sont détenus en Iran. La plupart d'entre eux sont des binationaux mais l'Iran ne reconnaît pas le statut de la double nationalité pour ses ressortissants.

La condamnation à mort de Jamshid Sharmahd avait été annoncée au lendemain de nouvelles sanctions de l'Union européenne pour protester contre la répression des manifestations en Iran organisées depuis la mort en détention, le 16 septembre, d'une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.