Page Précédente

L'Iran et l'Irak pour un renforcement de leur "coopération" militaire


Lundi 14 novembre 2011 à 18h58

TEHERAN, 14 nov 2011 (AFP) — De hauts commandants des forces armées irakienne et iranienne se sont prononcés pour un renforcement de la coopération entre leurs armées qui se sont livrées une guerre meurtrière de 1980 à 1988, a rapporté lundi le site internet de la télévision publique iranienne.

"Nous pouvons avoir la meilleure coopération militaire et en matière de défense du fait de la longue frontière que nous partageons avec l'Irak", a affirmé le commandant des Gardiens de la révolution, le général Mohammad Ali Jafari, cité à l'issue d'une rencontre avec le chef d'état-major irakien, le général Babaker Zebari.

"Nous pouvons coopérer contre les ennemis communs de l'Iran et de l'Irak, dans la région et à l'extérieur", a dit le responsable iranien. "Cette coopération peut se faire dans les domaines de la sécurité, de manoeuvres conjointes et d'échanges d'expertises", a-t-il ajouté.

Il a en outre fait état de la signature de plusieurs lettres d'intention avec le général Zebari, qui selon le site de la télévision iranienne a déclaré que son pays pouvait apprendre de l'Iran à surveiller ses frontières poreuses.

"Nous avons de longues frontières avec l'Iran et certains problèmes peuvent être résolus grâce à la coopération. Nous pouvons bénéficier de l'expertise iranienne dans le règlement de ces problèmes", a-t-il dit.

Le général Zebari a rencontré dimanche le général Mohammad Pakpour, commandant des forces terrestres des Gardiens de la révolution, garde prétorienne du régime.

Sa visite intervient alors que les forces américaines doivent quitter l'Irak avant la fin 2011.

Les Etats-Unis ont régulièrement accusé les Gardiens de la révolution de soutenir et d'armer les milices irakiennes hostiles à la présence américaine en Irak.

Le gouvernement irakien a affirmé début novembre avoir refusé des propositions de l'Iran et de la Turquie pour entraîner les forces armées irakiennes après le départ des Américains.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.