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L'Iran dit soutenir le dialogue entre Bagdad et Erbil


Dimanche 21 janvier 2018 à 14h11

Téhéran, 21 jan 2018 (AFP) — Téhéran a manifesté dimanche son soutien aux efforts en vue de sortir de la crise provoquée en Irak par le référendum kurde de septembre 2017, tout en redisant son attachement à l'unité territoriale de ce pays.

Cette position a été affirmée à l'occasion de la visite à Téhéran du Premier ministre de la région autonome kurde d'Irak Netchirvan Barzani, dont le gouvernement siège à Erbil, dans le nord de l'Irak.

Selon l'agence officielle iranienne Irna, le secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Shamkhani, a assuré M. Barzani que Téhéran ferait "tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir les efforts en vue d'aplanir les différends" entre Bagdad et Erbil et "contribuer au succès" du dialogue amorcé récemment entre le gouvernement irakien et le Kurdistan autonome d'Irak.

M. Shamkhani a justifié cette position par "la nouvelle politique d'Erbil et le fait que celle-ci se concentre sur la coopération et le dialogue avec Bagdad".

Le 13 janvier, un ministre du gouvernement kurde a discuté avec les autorités centrales irakienne du blocus aérien imposé par Bagdad au Kurdistan irakien dans la foulée de la victoire massive du "oui" au référendum d'indépendance organisé fin septembre dans cette région. Il s'agissait de la première visite d'un ministre kurde dans la capitale irakienne depuis la tenue de cette consultation.

En réaction à ce scrutin, Bagdad a aussi repris par les armes l'ensemble des zones dont les Kurdes s'étaient emparés ces dernières années au-delà des frontières administratives du Kurdistan.

Recevant M. Barzani, le président iranien Hassan Rohani a rappelé de son côté l'attachement de Téhéran à un "Irak uni", au sein duquel seraient reconnus les "droits légaux et légitimes" des Kurdes, "dans le respect de la Constitution et de l'intégrité territoriale de ces pays", selon un communiqué de la présidence iranienne.

Faisant référence aux attaques fréquentes de groupes armés d'opposition dans l'ouest de l'Iran frontalier du Kurdistan Irakien, M. Shamkhani a jugé "absolument intolérable que quelques groupes contre-révolutionnaires utilisent la région kurde" d'Irak comme base arrière "pour assassiner nos soldats et nos citoyens", rapporte Irna.

Selon la présidence iranienne, "M. Barzani a assuré que la région du Kurdistan irakien n'autoriserait personne à utiliser son territoire pour menacer d'une quelconque façon la République islamique d'Iran, et qu'il s'agissait là d'une ligne rouge pour Erbil".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.