Mercredi 14 septembre 2011 à 08h27
TEHERAN, 14 sept 2011 (AFP) — L'Iran est déterminé à écraser les rebelles séparatistes kurdes iraniens dans les zones frontalières avec l'Irak s'ils ne déposent pas les armes ou ne quittent pas la région, selon le numéro 2 des Gardiens de la révolution, le général Hossein Salami, cité mercredi par les médias.
"Notre message est que l'Iran ne tolèrera la présence d'aucun groupe terroriste à ses frontières et les affrontera jusqu'au bout", a réaffirmé le général Salami alors que les forces iraniennes mènent depuis juillet une vaste offensive contre les rebelles du PJAK, principal mouvement kurde de lutte armée contre le régime de Téhéran.
"Si les groupes dans la région (frontalière) ne déposent pas les armes (...) ou ne s'éloignent pas suffisamment de nos frontières, ils peuvent s'attendre à la poursuite de nos attaques", a ajouté le responsable des Pasdaran.
Le général Salami n'a pas mentionné l'offre de cessez-le-feu faite la semaine dernière par le PJAK, semblant indiquer que Téhéran l'avait de facto rejetée. Les Gardiens de la révolution, forces idéologiques d'élite du régime iranien, avaient initialement déclaré que cette offre nécessitait des "éclaircissements".
"Les opérations préventives des forces iraniennes se poursuivent", a indiqué de son côté le commandant en chef des Gardiens de la révolution, le général Mohammad Ali Jafari, cité mercredi par les médias.
Les combats entre Pasdaran et rebelles kurdes ont fait depuis la mi-juillet des dizaines de morts des deux côtés, dont le numéro deux du PJAK.
Le PJAK (Parti pour une vie libre du Kurdistan) mène régulièrement des actions contre les forces iraniennes depuis le territoire irakien et est accusé par Téhéran d'être responsable de nombreux attentats au Kurdistan iranien.
L'Iran accuse les autorités kurdes d'Irak d'avoir laissé le PJAK s'implanter dans un "sanctuaire" de 3.000 km2 en territoire irakien le long de la frontière et les forces iraniennes bombardent régulièrement cette zone.
Malgré les protestations de Bagdad, les responsables militaires iraniens ont affirmé à plusieurs reprises leur intention de poursuivre ces bombardements jusqu'à ce que l'Irak déploie des forces à la frontière pour empêcher l'infiltration de rebelles kurdes en Iran.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.