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L'Iran dénonce le "silence" de l'étranger après des violences meurtrières


Samedi 19 novembre 2022 à 09h30

Téhéran, 19 nov 2022 (AFP) — L'Iran a dénoncé samedi le "silence" de la communauté internationale après de récentes attaques meurtrières dans plusieurs villes du pays qualifiées d'actes "terroristes" par le pouvoir.

Cette déclaration survient sur fond de manifestations à travers le pays, déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée trois jours après son arrestation par la police des moeurs à Téhéran.

Téhéran, qui voit dans la plupart de ces manifestations des "émeutes", accuse notamment des forces étrangères d'être derrière ce mouvement de protestation pour chercher à déstabiliser la République islamique.

"La nation iranienne et la communauté internationale ont été témoins ces derniers jours d'actes criminels d'un groupe de terroristes impitoyables contre des citoyens innocents et des forces de sécurité à Izeh, Ispahan et Machhad", a indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué, publié par l'agence officielle Irna.

"Le silence délibéré des étrangers, initiateurs du chaos et de la violence en Iran, face aux opérations terroristes (...) a pour conséquence d'encourager les terroristes et de renforcer le terrorisme dans le monde", a-t-il ajouté.

Mercredi, dix personnes, dont une femme et deux enfants, ainsi qu'un officier de police, ont été tuées lors de deux attaques séparées à Izeh (sud-ouest) et à Ispahan (centre), selon des médias et une source hospitalière.

Les médias officiels iraniens avaient notamment attribué l'attaque d'Izeh à des "terroristes".

A Machhad (nord-est), deux paramilitaires ont été poignardés à mort jeudi alors qu'ils tentaient d'intervenir contre des "émeutiers", d'après l'agence Irna. L'agence de l'autorité judiciaire a annoncé samedi l'arrestation de l'auteur présumé de l'attaque.

"Il est du devoir de la communauté internationale (...) de condamner les récents actes terroristes en Iran", a encore dit le ministère iranien.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.