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L'Iran convoque l'ambassadeur britannique pour protester contre "l'ingérence" de son pays


Mercredi 5 octobre 2022 à 14h09

Téhéran, 5 oct 2022 (AFP) — L'Iran a annoncé mercredi avoir convoqué l'ambassadeur du Royaume-Uni, Simon Shercliff, pour protester contre les "ingérences" de son pays à propos des troubles qui ont suivi la mort de Mahsa Amini.

Cette Kurde iranienne de 22 ans est décédée le 16 septembre, trois jours après son arrestation par la police des moeurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique qui oblige notamment les femmes à porter le voile.

Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées depuis le 16 septembre lors des rassemblements pour protester contre la mort de la jeune femme, qualifiés d'"émeutes" par les autorités, alors que des centaines d'autres ont été arrêtées.

Téhéran "rejette et condamne fermement l'ingérence du ministère britannique des Affaires étrangères dans les affaires intérieures de l'Iran en recourant à des interprétations fausses et provocatrices", a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Malheureusement, en publiant des déclarations sélectives, la partie britannique montre qu'elle est mêlée aux scénarios des ennemis qui sont actifs en au Royaume-Uni et agissent contre la République islamique d'Iran", a-t-il ajouté.

"L'Iran examinera les options possibles pour répondre à toute action non conventionnelle de la partie britannique", a déclaré le ministère, ajoutant qu'il avait protesté mardi.

Lundi, le ministère britannique des Affaires étrangères a convoqué le plus haut diplomate iranien à Londres pour critiquer la manière dont les autorités iraniennes gèrent les manifestations.

"La violence dont sont victimes les manifestants en Iran par les forces de sécurité est vraiment choquante", avait déclaré le ministre des Affaires étrangères, James Cleverly.

"Nous continuerons à travailler avec nos partenaires, afin de demander des comptes aux autorités iraniennes pour leurs violations flagrantes des droits de l'homme", a-t-il ajouté.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.