
Dimanche 23 septembre 2007 à 09h49
TEHERAN, 23 sept 2007 (AFP) — Un haut responsable militaire iranien a confirmé dimanche que l'artillerie iranienne bombardait des rebelles kurdes du groupe Pejak (PJAK) en Irak d'où ils opérent en Iran.
"Ils s'infiltrent en territoire iranien, ils font sauter des bombes et créent de l'insécurité", a dit le général Yahia Rahim Safavi, conseiller spécial pour les affaires militaires du guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei, dans une interview à la télévision iranienne Press-TV.
Les propos du général, tenus en persan, étaient directement traduits en anglais par la chaîne.
L'Iran avait démenti au début septembre des informations de responsables du Kurdistan irakien sur le bombardement de villageois de cette région autonome de l'Irak où sont repliées les militants du Pejak.
"Nous avons averti le gouvernement irakien de retirer de la zone (les militants du Pejak) et lui avons demandé de respecter ses obligations, mais malheureusement la région du Kurdistan n'a pas écouté", a dit le général Safavi.
"C'est pourquoi nous estimons de notre droit de viser les bases militaires du Pejak et elles ont été sous le feu de notre artillerie", a ajouté le général, qui commandait jusque récemment le corps d'élite des Gardiens de la révolution.
"Certaines de leurs bases sont à environ dix kilomètres à l'intérieur du territoire irakien, et il est donc de notre droit naturel de sécuriser nos frontières", a-t-il encore dit.
Le ministère iranien des Affaires étrangères avait démenti "catégoriquement" le 3 septembre tout bombardement iranien du nord de l'Irak.
La province iranienne d'Azerbaïdjan occidental, qui compte une importante minorité kurde, est le théâtre d'affrontements réguliers entre l'armée iranienne et les activistes du Parti de la vie libre au Kurdistan (PJAK).
Ce groupe séparatiste est proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie).
Le général Safavi a expliqué que Téhéran ne considèrait pas leurs actes "comme une grande menace", mais "leurs agissements commis par des petits groupes de 4 ou 5 hommes créent de l'insécurité".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.