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L'Iran célèbre le 44e anniversaire de la Révolution islamique


Samedi 11 février 2023 à 08h40

Téhéran, 11 fév 2023 (AFP) — Des dizaines de milliers d'Iraniens ont convergé samedi matin vers le centre de Téhéran et des grandes villes pour marquer le 44e anniversaire de la Révolution islamique, près de cinq mois après le début du mouvement de contestation provoqué par la mort de Mahsa Amini.

Le président Ebrahim Raïssi devait s'exprimer en fin de matinée devant les personnes rassemblées sur la place Azadi ("Liberté") dans la capitale en ce jour férié.

En 2021 et 2022, les cérémonies de l'anniversaire de la Révolution de 1979 avaient été restreintes en raison de la pandémie de Covid-19.

Mais cette année, le pouvoir a redonné de l'éclat à ces célébrations, organisées dans 1.400 villes dans le pays, selon la télévision.

Sur la place Azadi, les personnes rassemblées brandissaient des portraits du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, du fondateur de la République islamique, l'ayatollah Ruhollah Khomeini, ainsi que du populaire général Qassem Soleimani, tué par un raid de l'armée américaine en janvier 2020 à Bagdad, selon un journaliste de l'AFP.

Elles reprenaient les slogans "A bas les Etats-Unis", "A bas Israël", "A bas le Royaume-Uni", les principaux adversaires de la République islamique depuis 1979, et appelaient à soutenir "un Iran uni, fort et stable".

Autour de l'immense place étaient déployés des missiles Sejjil et des drones Shahed 136 produits par l'Iran.

Ces célébrations interviennent alors que le pays est secoué par un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après avoir été arrêtée par la police des moeurs, qui l'accusait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.

Selon les autorités, des centaines de personnes, parmi lesquelles des membres des forces de sécurité, ont été tuées dans le contexte des manifestations, dont l'ampleur a diminué ces dernières semaines.

Des milliers de personnes, dont des personnalités culturelles, des avocats et des journalistes, ont été arrêtées. A l'occasion de l'anniversaire de la Révolution, le pouvoir a annoncé la libération d'un "nombre important" de détenus, dont celle de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en Iran en juin 2019 et condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.