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L'Iran attend la libération de ses ressortissants arrêtés par les Américains


Jeudi 11 janvier 2007 à 21h31

TEHERAN, 11 jan 2007 (AFP) — L'Iran attend de l'Irak qu'il agisse rapidement en faveur de la libération de ses employés consulaires arrêtés par les forces américaines au Kurdistan irakien, a rapporté jeudi l'agence officielle Irna.

Le directeur pour les affaires du Golfe persique au ministère des Affaires étrangères Djalal Firouznian en a fait la demande de vive voix à l'ambassadeur d'Irak à Téhéran, Mohammad Madjid al-Sheikh, convoqué jeudi soir, selon l'agence.

"Nous attendons du gouvernement irakien qu'il agisse rapidement pour la libération de ces gens et qu'il condamne l'acte des forces américaines", a dit M. Firouznian.

"La responsabilité (...) de la libération des gens détenus repose au premier chef sur les autorités irakiennes et les responsables kurdes", a-t-il poursuivi.

Cinq employés du consulat iranien d'Erbil, au Kurdistan irakien (nord), ont été arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi lors d'un raid de soldats américains sur les locaux abritant le consulat, selon des sources concordantes.

Mais le Pentagone a démenti que le bâtiment visé ait été un consulat iranien.

L'ambassadeur de Suisse à Téhéran, Philippe Welti, a été aussi convoqué jeudi soir au ministère des Affaires étrangères iranien, où M. Firouznian lui a transmis "la forte condamnation de l'action des forces américaines".

La Suisse abrite une section des intérêts américains à la suite de la rupture en 1980 des relations diplomatiques entre Téhéran et Washington.

"Cette action est une ingérence directe dans les relations irano-irakiennes et ses conséquences négatives vont déboucher sur une aggravation de la situation en Irak", a dit M. Firouznian à M. Welti, selon Irna.

"Les Etats-Unis seront directement responsables de ces conséquences", a-t-il ajouté.

Sans confirmer directement l'opération, l'armée américaine a fait état d'"une opération de routine", contre des personnes "soupçonnées d'être étroitement liées aux activités visant l'Irak et les forces de la coalition".

Le président américain George W. Bush s'est engagé mercredi à lutter contre tout soutien venu, selon lui, d'Iran et de Syrie aux insurgés irakiens.

Washington accuse régulièrement les Iraniens d'encourager la violence interconfessionnelle en Irak en soutenant les milices chiites, ce qu'a toujours démenti la République islamique.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.