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"L'Iran assassine sa jeunesse sous nos yeux", lance une sénatrice dans l'hémicycle


Jeudi 17 novembre 2022 à 17h58

Paris, 17 nov 2022 (AFP) — "L'Iran assassine sa jeunesse sous nos yeux", a lancé jeudi au Sénat la centriste Nathalie Goulet en demandant l'organisation au Sénat d'un nouveau débat "aussitôt que possible" sur la situation en Iran.

Mme Goulet intervenait, juste avant le coup d'envoi de l'examen du projet de budget pour 2023, lors d'un "rappel au règlement", pour alerter sur une nouvelle journée de violences meurtrières en Iran.

"Nous ressentons votre émotion", a déclaré le président du Sénat Gérard Larcher (LR). "Personnellement je suis avec beaucoup d'attention la situation en Iran", a-t-il affirmé, rappelant que le Sénat avait déjà tenu un débat sur la situation en Iran le 5 octobre.

Nathalie Goulet a lancé depuis quelques jours au Sénat une vaste opération de soutien aux Iraniennes et Iraniens. Dans des posts sur son compte Twitter, défilent des clichés de sénatrices et sénateurs de tous bords, portant une petite pancarte aux couleurs de l'Iran avec le slogan "Femmes, vie, liberté". En fond musical, la chanson "Baraye" de Shervin Hajipour, hymne officieux du mouvement de contestation.

On peut y voir des présidents de groupes, comme Hervé Marseille (centriste), Claude Malhuret (Indépendants), Eliane Assassi (CRCE à majorité communiste), des présidents de commission, comme Sophie Primas (LR) ou Laurent Lafon (centriste), ou encore la ministre Caroline Cayeux.

Les autorités iraniennes semblent avoir du mal à contenir la vague de protestation déclenchée le 16 septembre par la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans arrêtée pour avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.

Jeudi, les forces de sécurité ont tué deux manifestants à Boukan et à Sanandaj, dans des régions peuplées de Kurdes.

vm/cg/vk

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.