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L'Iran annonce des sanctions contre des entités et individus britanniques


Mercredi 19 octobre 2022 à 21h40

Téhéran, 19 oct 2022 (AFP) — Les autorités iraniennes ont annoncé mercredi avoir inscrit sur leur liste noire des entités et individus britanniques, quelques jours après que Londres a imposé des sanctions à la police des moeurs iranienne au sujet de la mort de Mahsa Amini.

L'Iran est secoué par des protestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une jeune kurde iranienne décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict du pays, prévoyant notamment le port du voile en public.

Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées lors des manifestations. Des centaines d'autres, dont des femmes, ont été arrêtées.

Le 10 octobre, le Royaume-Uni a annoncé des sanctions contre la police des moeurs et des responsables politiques et sécuritaires iraniens, les accusant de réprimer les manifestations.

Selon un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères, parmi les sept institutions visées par les sanctions figurent le National Cyber Security Centre britannique et le quartier général des communications du gouvernement (GCHQ, l'agence britannique de renseignement et de sécurité).

"Leurs actions ont entraîné des émeutes, des violences et des actes terroristes contre la nation iranienne", a affirmé le ministère.

Les organisations et individus ont été "inscrits sur la liste noire pour leurs actions délibérées de soutien au terrorisme et aux groupes terroristes, d'incitation au terrorisme, de propagation de la violence et de la haine et de violation des droits de l'Homme", selon la même source.

BBC Persian et Iran International, deux chaînes en langue persane basées au Royaume-Uni et considérées comme "hostiles" par l'Iran, ont également été classées sur la liste noire.

Parmi les neuf individus sanctionnés figurent des membres du Parlement dont Thomas Tugendhat, d'après le ministère.

Les sanctions comprennent une interdiction de visa et la "saisie de leurs biens et avoirs" en Iran, a-t-il ajouté.

L'Iran avait convoqué l'ambassadeur britannique à Téhéran à la suite des sanctions de Londres, dénoncées comme "une ingérence dans les affaires internes de l'Iran".

Les Etats-Unis, le Canada et l'Union européenne ont aussi imposé des sanctions à l'Iran.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.