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L'Iran annonce avoir tué le numéro 2 du mouvement rebelle kurde PJAK


Mercredi 7 septembre 2011 à 11h49

TEHERAN, 7 sept 2011 (AFP) — Les forces iraniennes ont tué le 3 septembre le commandant en chef adjoint du PJAK, principal mouvement kurde de lutte armée contre le régime de Téhéran basé en Irak, ont annoncé mercredi les Gardiens de la révolution iraniens dans un communiqué.

"Majid Kavian, alias Samakhou Saraldan, commandant en chef adjoint du groupe terroriste PJAK, a été tué samedi", a indiqué ce communiqué de la force d'élite du régime qui ne donne pas de précision sur les circonstances de cette mort.

L'Iran a lancé en juillet une vaste offensive militaire contre le PJAK, qui mène régulièrement des actions contre les forces iraniennes depuis le territoire irakien, et est également accusé par Téhéran d'être responsable de nombreux attentats au Kurdistan iranien.

Majid Kavian était "engagé dans des opérations terroristes en territoire iranien depuis 2003", a ajouté le communiqué des Gardiens de la révolution, qui sont chargés de la lutte contre les groupes rebelles kurdes aux frontières de l'Iran.

Les Pasdaran ont par ailleurs affirmé que la mort de Majid Kavian avait été confirmée dans un communiqué du PJAK précisant que le chef rebelle kurde avait été tué "par un éclat d'obus" lors d'un bombardement iranien.

Les forces iraniennes ont sévèrement bombardé vendredi et samedi des "bases rebelles" du PJAK en territoire kurde irakien, affirmant avoir tué au moins une trentaine de combattants kurdes.

Téhéran accuse les autorités kurdes d'Irak d'avoir laissé le PJAK s'implanter dans un "sanctuaire" de 3.000 km2 en territoire irakien le long de la frontière iranienne, et les forces iraniennes bombardent régulièrement cette zone.

Malgré les protestations de Bagdad, les responsable militaires iraniens ont affirmé leur intention de poursuivre leur offensive contre le PJAK, et notamment les bombardements en territoire irakien, jusqu'à ce que l'Irak déploie des forces le long de la frontière pour empêcher l'infiltration des rebelles kurdes en Iran.

Le président de la région autonome du Kurdistan irakien Massoud Barzani a demandé mardi aux rebelles kurdes d'Iran et de Turquie de cesser leurs attaques à partir de son territoire et de chercher à obtenir leurs droits par des moyens politiques.

Mais il a estimé "impossible d'envoyer des troupes" pour contrôler la frontière comme le réclame Téhéran afin de ne pas déclencher "une guerre entre les Kurdes".

Le PJAK a proposé lundi un cessez-le feu aux forces iraniennes, mais les Gardiens de la révolution ont demandé des "clarifications" sur cette proposition aux autorités kurdes irakiennes qui ont servi d'intermédiaire.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.