
Vendredi 31 octobre 2008 à 20h56
BAGDAD, 31 oct 2008 (AFP) — Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a promis vendredi de présenter aux pays voisins l'accord de sécurité négocié avec les Etats-Unis lorsque les Américains auront répondu aux modifications proposées par son pays.
"Lors d'un entretien téléphonique avec le président turc Abdallah Gül, M. Maliki lui a indiqué, qu'après avoir reçu les réponses américaines aux modifications présentées par le gouvernement irakien, il enverra des délégations dans les pays voisins, y compris la Turquie, pour leur montrer l'accord de sécurité", indique un communiqué du cabinet du Premier ministre.
Le gouvernement irakien a proposé cinq modifications au projet d'accord de sécurité avec Washington, dont la suppression de toute clause permettant à l'armée américaine de rester en Irak après 2011. M. Maliki a été chargé mardi de les présenter aux Etats-Unis.
L'Iran a exprimé son opposition à l'accord et les relations se sont tendues avec la Syrie après l'attaque dimanche par des soldats américains débarqués d'hélicoptères venant d'Irak contre un bâtiment d'un village syrien, à huit kilomètres de la frontière, faisant huit morts, selon les médias officiels syriens.
Le ministère syrien des Affaires étrangères avait aussitôt convoqué les chargés d'affaires américain et irakien à Damas pour protester contre "cet acte agressif". Il avait demandé à l'Irak d'ouvrir une enquête et d'interdire que son territoire soit le point de départ d'agressions contre la Syrie.
Par ailleurs, les dirigeants turc et irakien ont confirmé "la nécessité de continuer la coopération et la coordination pour faire face aux opérations terroristes commis par (les rebelles kurdes) du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan)", ajoute le communiqué.
"Le président turc a exprimé sa satisfaction à propos des efforts menés par le gouvernement irakien contre le PKK", note le communiqué.
Ankara dénonce régulièrement l'utilisation par les rebelles du PKK de bases situées dans les montagnes du nord de l'Irak, frontalières de la Turquie et de l'Iran.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.