Page Précédente

L'Irak opposé à toute attaque contre l'Iran: responsable kurde


Jeudi 25 août 2011 à 13h31

TEHERAN, 25 août 2011 (AFP) — Le vice-président de la région autonome du Kurdistan d'Irak, Nechirvan Barzani, a assuré jeudi que l'Irak s'opposerait à toute attaque contre l'Iran depuis son territoire, alors que Téhéran intensifie ses opérations contre les rebelles kurdes dans la région frontalière.

M. Barzani, fils du Massoud Barzani, président de la région autonome, était en visite à Téhéran, où il a été reçu par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

"L'Irak, en tenant compte des relations historiques et stratégiques avec la République islamique d'Iran, s'opposera à toute action contre la sécurité de l'Iran", a déclaré M. Barzani, selon le site internet de la présidence iranienne.

"Nous estimons que la sécurité de l'Iran est aussi importante que celle de l'Irak et les problèmes doivent être réglés par la coopération", a-t-il ajouté, sans mentionner explicitement les interventions iraniennes en territoire kurde irakien.

Les Gardiens de la révolution ont lancé le 16 juillet une vaste offensive dans les régions frontalières avec l'Irak contre les bases des rebelles kurdes iraniens du PJAK (Parti pour une vie libre au Kurdistan), un mouvement indépendantiste armé lié au PKK turc.

L'Iran a annoncé avoir détruit plusieurs camps des rebelles en territoire irakien, et critiqué Massoud Barzani, accusé d'avoir mis à la disposition du PJAK un vaste territoire le long de la frontière.

L'Iran a annoncé également son intention de poursuivre ses opérations "pour assurer la sécurité de ses frontières en empêchant les terroristes de s'infiltrer".

Pour sa part, M. Ahmadinejad a déclaré à M. Barzani que Téhéran soutenait "un Irak développé et stable (qui) est dans l'intérêt de l'Iran et de la région".

Parallèlement aux opérations iraniennes contre le PJAK, la Turquie a bombardé ces derniers jours les bases du PKK au Kurdistan irakien et affirmé avoir tué une centaine de rebelles.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.