
Samedi 12 août 2006 à 16h21
ANKARA, 12 août 2006 (AFP) — Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a assuré samedi que l'Irak ne serait pas un sanctuaire pour les rebelles séparatistes kurdes du PKK, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, a rapporté l'agence de presse turque Anatolie.
"Nous ne permettrons pas que l'Irak serve de base pour le PKK", a déclaré M. Maliki, selon un conseiller de M. Erdogan cité par l'agence.
M. Maliki a par ailleurs assuré que son gouvernement continuerait de travailler avec les Etats-Unis et la Turquie dans la lutte commune contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
La Turquie avait menacé le mois dernier d'intervenir militairement par-delà la frontière contre les camps du PKK en territoire irakien si Bagdad et Washington n'agissaient pas.
La Turquie se plaint de longue date de l'inaction de Bagdad et de Washington face au PKK, qui utilise ses camps du nord de l'Irak comme bases arrières pour ses attaques dans le sud-est anatolien.
Des milliers de membres du PKK se sont installés dans le Kurdistan irakien depuis 1999, date de l'instauration d'un cessez-le-feu après l'arrestation par la Turquie du chef du mouvement séparatiste, Abdullah Öcalan, qui purge actuellement une peine de prison à vie.
Ce cessez-le-feu a pris fin en juin 2004. Les combats entre forces de sécurité turques et PKK ont fait plus de 37.000 morts depuis le début de l'insurrection en 1984.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.