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L'expulsion d'un membre du PKK par la Suède est "un début" pour la Turquie


Lundi 5 decembre 2022 à 14h07

Istanbul, 5 déc 2022 (AFP) — L'extradition d'un membre du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) par la Suède ce week-end est un "début" dont Ankara attend la suite, a déclaré lundi le ministre turc de la Justice.

"Le renvoi d'un terroriste appartenant au PKK est un début montrant leur sincérité", a dit le ministre, Bekir Bozdag, au cours d'un entretien avec la chaîne publique de télévision TRT.

"Nous espérons que d'autres suivront", a-t-il ajouté.

Mahmut Tat, expulsé par la Suède, a été déféré devant un tribunal dès son arrivée et emprisonné samedi à Istanbul.

Selon l'agence officielle de presse Anadolu, il avait été condamné en Turquie à six ans et dix mois de prison pour appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation considérée comme terroriste par Ankara et l'Union européenne.

Il s'était enfui en Suède en 2015 mais sa demande d'asile avait été rejetée.

Le sort de certains ressortissants kurdes de Turquie qui se sont exilés ou réfugiés en Suède et, dans une moindre mesure, en Finlande, est au coeur des discussions avec Ankara pour l'entrée de ces deux pays nordiques dans l'Otan.

La Turquie bloque l'élargissement de l'Alliance atlantique depuis mai en réclamant l'extradition de plusieurs d'entre eux, accusés d'être des sympathisants ou des militants de mouvements kurdes classés "terroristes" en Turquie ou proches du mouvement güleniste, soupçonné d'avoir orchestré la tentative de coup d'Etat de 2016.

L'arrivée d'un nouveau gouvernement en Suède a cependant récemment détendu les échanges.

Fin novembre, le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu avait jugé les deux pays avaient fait "des pas positifs" tout en ajoutant qu'Ankara attendait de voir des "mesures concrètes".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.