Page Précédente

L'ex-épouse d'un membre de l'Etat islamique comparaît devant un tribunal australien


Vendredi 6 janvier 2023 à 06h38

Sydney, 6 jan 2023 (AFP) — Une Australienne rapatriée d'un camp de détention en Syrie a comparu vendredi pour des infractions relatives au rôle de son ex-époux au sein de l'organisation Etat islamique.

Selon la police australienne qui l'a interpellée jeudi, Mariam Raad, 31 ans, s'est "volontairement rendue dans la région" contrôlée par l'Etat islamique, une infraction au regard de la loi pour laquelle elle encourt jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.

Pour les autorités, elle savait également que son ex-mari, Muhammad Zahab, était un recruteur de premier plan pour l'organisation. Ancien enseignant de mathématiques à Sydney, il serait mort lors d'une frappe aérienne en 2018, selon la police fédérale australienne.

A l'issue d'une courte audience vendredi, Mme Raad a été libérée sous caution, moyennant le retrait de son passeport et l'interdiction de consulter de la "propagande" provenant de toute "organisation terroriste".

Elle comparaîtra de nouveau en mars.

"Nous avons une tolérance zéro à l'égard des Australiens (et) de tous ceux qui cherchent à commettre des actes de violence et d'extrémisme", a déclaré Mark Walton, un commandant des forces antiterroristes.

La jeune femme a été évacuée en octobre lors de la première des missions humanitaires programmées pour libérer quelque 20 femmes et 40 enfants australiens détenus dans les camps d'Al-Hol et de Roj, contrôlés par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie depuis la chute de l'Etat islamique en 2019.

La plupart des femmes rapatriées étaient épouses de combattants de l'Etat islamique, qui ont déclaré avoir été dupées ou contraintes de suivre leur mari en Syrie.

Selon des responsables politiques australiens, rapatrier ces femmes présente un risque pour la sécurité nationale.

L'organisation Human Rights Watch a quant à elle salué le gouvernement pour avoir sauvé ces ressortissants australiens d'une situation "épouvantable".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.