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L'avocat de Tarek Aziz réclame le transfert du tribunal au Kurdistan irakien


Dimanche 4 mai 2008 à 13h56

AMMAN, 4 mai 2008 (AFP) — Un avocat de l'ancien vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz a annoncé dimanche avoir demandé au gouvernement irakien de transférer au Kurdistan le tribunal jugeant ce dernier, en mettant en doute la sécurité d'un procès à Bagdad.

"Je demande au gouvernement (irakien) de bien vouloir transférer le tribunal au Kurdistan, au nord de l'Irak, afin de garantir la sécurité de tous les avocats, irakiens, arabes ou occidentaux, ce qui n'est pas le cas à Bagdad", a déclaré à l'AFP Badie Izzat Aref, résidant à Amman, lui-même dans l'impossibilité "pour raisons de sécurité" de se rendre à Bagdad.

"Bagdad ne réunit en aucun cas les conditions de sécurité nécessaires à la tenue d'un procès dans cette ville", a-t-il ajouté.

Le procès de Tarek Aziz, qui fut le porte-parole à l'étranger de Saddam Hussein de 1979 à 2003, s'est ouvert mardi à Bagdad avant d'être reporté au 20 mai. Il est jugé, en compagnie de sept autres dignitaires du régime de Saddam, pour la mort de dizaines de commerçants irakiens en 1992.

M. Aref a dit avoir conseillé à M. Aziz, unique chrétien du cercle étroit des puissants de la dictature de Saddam Hussein, de garder le silence durant tout le procès.

"M. Aziz est un diplomate et n'a aucun lien, direct ou éloigné, avec les services de sécurité, je lui conseille donc de garder le silence absolu durant tout ce procès", a-t-il poursuivi.

"Son silence sera la preuve que nous ne reconnaissons pas ce tribunal et je lui demande de ne s'exprimer que pour se défendre au cas où seraient produites des preuves contre lui."

Tarek Aziz, né en 1936, s'était rendu dès avril 2003 aux troupes américaines et est détenu au Camp Cropper, près de Bagdad. Il a été plusieurs fois hospitalisé et sa famille a demandé sa libération pour raisons de santé.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.