Vendredi 18 janvier 2008 à 13h38
ANKARA, 18 jan 2008 (AFP) — L'armée turque a affirmé vendredi avoir frappé une soixantaine d'objectifs appartenant aux rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) lors de son dernier raid aérien mardi dans le nord de l'Irak.
"Cinq postes de commandement, deux postes de communication, 15 camps d'entraînement et 12 camps de soutien logistique, 18 refuges, deux batteries de défense anti-aérienne avec leurs servants et quatre dépôts de vivres et munitions ont été détruits", affirme l'état-major dans un communiqué.
"Tous les objectifs visés lors de cette action aérienne menée avec les systèmes de désignation des cibles et de contrôle des tirs les plus développés ont été frappés de plein fouet", poursuit le document, diffusé sur le site internet de l'état-major.
L'armée turque précise que ces objectifs se répartissent en huit groupes, quatre dans la zone de Zap-Sivi, deux dans celle de Avasin-Basyan et deux dans celle de Hakurk.
"Les travaux se poursuivent pour évaluer les pertes des terroristes" du PKK, ajoute-t-elle.
Le raid aérien conduit mardi par l'aviation turque contre les positions du PKK dans le nord de l'Irak est le quatrième officiellement confirmé depuis la mi-décembre 2007 par l'état-major, qui a également fait état d'une opération terrestre d'ampleur limitée en territoire irakien.
Le PKK utilise le nord de l'Irak comme une base arrière pour ses opérations dans le sud-est anatolien, à la population en majorité kurde.
Selon l'état-major turc, entre 150 et 175 rebelles ont été tués le 16 décembre lors d'un premier raid qui a détruit quelque 200 cibles.
Confrontée à une intensification des violences des séparatistes du PKK, Ankara a obtenu en octobre l'autorisation du Parlement turc pour intervenir militairement dans le nord de l'Irak.
Le conflit avec le PKK, qui figure sur la liste d'organisations terroristes des Etats-Unis et de l'Union européenne et dont les débuts remontent à 1984, a coûté la vie à plus de 37.000 personnes.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.