
Mercredi 26 decembre 2007 à 11h07
ANKARA, 26 déc 2007 (AFP) — L'armée turque a confirmé avoir mené mercredi un nouveau raid aérien contre des positions des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak.
L'opération a été lancée après "avoir établi qu'un groupe important de terroristes, depuis longtemps sous surveillance, se préparait à passer l'hiver dans huit grottes et caches dans la région de Zap", a déclaré l'état-major dans un communiqué diffusé sur son site internet.
"Nos avions frappé les objectifs relatifs à ce groupe lors d'une opération ciblée menée avec efficacité le 26 décembre au matin", poursuit le communiqué, qui ne donne pas de précisions sur d'éventuelles victimes.
Il s'agit de la troisième frappe aérienne contre le PKK confirmée par l'armée turque depuis le 16 décembre, en addition à une opération terrestre de faible ampleur.
Des responsables dans le Kurdistan irakien ont fait état de deux autres raids aériens, dont un mardi.
"Les succès obtenus dans ces opérations indiquent clairement que les conditions saisonnières, la visibilité et la nature du terrain ne peuvent pas être un obstacle pour les forces armées turques", affirme le communiqué.
L'armée turque a annoncé mardi qu'entre 150 et 175 rebelles kurdes ont été tués lors des frappes du 16 décembre, qui ont visé notamment le massif de Qandil, une région montagneuse du Kurdistan irakien où se trouve le quartier général des quelque 3.500 rebelles du PKK repliés dans le nord de l'Irak.
Quelque 200 cibles ont été détruites durant ce raid, dont seize bases de commandement, d'entraînement et de logistique, 82 caches pour les rebelles, dix batteries anti-aériennes ainsi que quatorze dépôts de munitions du PKK, a précisé l'état-major.
Le PKK a engagé depuis 1984 une lutte armée contre le pouvoir central d'Ankara pour obtenir l'autonomie de l'est et du sud-est de la Turquie, des régions peuplées majoritairement de Kurdes. Ces violences ont fait jusqu'à présent 37.000 morts.
Le PKK est considéré comme un groupe terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.