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L'armée turque confirme sa première incursion terrestre en Irak


Mercredi 19 decembre 2007 à 00h09

ANKARA, 18 déc 2007 (AFP) — L'armée turque a confirmé avoir mené sa première incursion terrestre dans le nord de l'Irak mardi, affirmant avoir infligé un revers à des rebelles kurdes qui tentaient de s'infiltrer en Turquie et de lourdes pertes à leurs bases lors de raids aériens pendant le week-end.

"Une opération à petite échelle a été menée par des troupes terrestres dans le cadre d'une action à chaud...le groupe en question a subi un revers sévère", a indiqué l'état-major dans un communiqué diffusé sur son site.

Les troupes ont pénétré de "plusieurs kilomètres" à l'intérieur de l'Irak depuis la province de Hakkari, dans le sud-est de la Turquie, proche de la frontière iranienne. Le communiqué n'a pas précisé le nombre de soldats ayant participé à l'opération qui a débuté dans la nuit de lundi à mardi lorsque l'armée a "reçu des images" d'un groupe de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui cherchaient à passer la frontière.

Le gouvernement du Kurdistan irakien avait auparavant indiqué qu'environ 500 (bien 500) soldats avaient lancé la première opération terrestre turque dans le nord de l'Irak depuis que le Parlement turc a autorisé de telles incursions en octobre pour combattre les rebelles kurdes séparatistes de Turquie qui se servent du Kurdistan irakien comme base arrière.

Dans son communiqué, l'armée a souligné sa détermination à poursuivre ce type d'incursions. "Les forces armées turques continueront d'assumer leurs responsabilités", ont-elles indiqué dans le communiqué.

Après leur incursion, les troupes terrestres ont commencé à se retirer dans l'après-midi. L'opération a fait suite à des raids aériens dimanche visant des positions kurdes dans le nord de l'Irak, le long de la frontière turque et dans le massif du Qandil dans l'extrême nord-est où le PKK compterait 3.500 combattants.

L'armée a affirmé avoir infligé de "très lourdes pertes au PKK en terme d'infrastructures et de ressources humaines". Mais dans leur communiqué, les forces militaires ont nié avoir touché des civils lors des raids.

L'agence pro-PKK Firat avait affirmé que les bombardements aériens et d'artillerie turcs sur des villages irakiens de la zone frontalière avaient fait sept morts dont deux civils.

"Ce genre d'informations sont le résultat de la panique et la démonstration du soutien apporté au PKK par certaines personnes influentes du nord de l'Irak et du gouvernement central irakien", a indiqué l'arméee.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.