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L'armée turque affirme avoir bombardé des positions du PKK en Irak


Vendredi 26 septembre 2008 à 11h23

ANKARA, 26 sept 2008 (AFP) — L'aviation turque a bombardé jeudi soir des positions des rebelles kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak, a affirmé vendredi l'état-major de l'armée turque.

"Seize objectifs ont été détruits hier (jeudi) soir dans la région des monts Qandil", a déclaré lors d'une conférence de presse hebdomadaire le général de brigade Metin Gurak, chef du service de presse de l'état-major, précisant que tous les appareils turcs avaient regagné leur base sans incident.

Les déclarations de l'armée turque confirment les témoignages de sources locales kurdes irakiennes, qui ont fait état de bombardements ayant duré plusieurs heures à Zarawah et Senkser, près de la chaîne montagneuse de Qandil, le long de la frontière avec la Turquie et l'Iran.

Six rebelles et un soldat ont par ailleurs été tués jeudi soir lors de combats dans le sud-est de l'Anatolie, a indiqué le général Gurak.

Les six rebelles ont péri lors d'un accrochage dans une zone rurale de la province de Siirt, tandis que le sergent a perdu la vie lors d'affrontements dans le massif montagneux Cudi, dans la province de Siirt, a précisé l'officier.

La semaine dernière, le gouvernement turc avait indiqué qu'il allait demander au Parlement une nouvelle prolongation d'un an d'une autorisation pour mener des incursions contre les bases du PKK dont des milliers de membres sont retranchés dans le Kurdistan irakien.

Le Parlement turc avait adopté le 17 octobre 2007 un texte autorisant pour un an le gouvernement turc à mener, si nécessaire, des incursions militaires dans le nord irakien. Depuis, la Turquie y a mené de nombreux raids aériens ainsi qu'une opération terrestre.

Les Etats-Unis assistent Ankara en lui fournissant en temps réel des informations sur les mouvements du PKK.

L'Assemblée nationale turque, actuellement en vacances, doit s'ouvrir le 1er octobre et son feu vert est acquis.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union europénne et les Etats-Unis, se bat depuis 1984 pour l'autonomie du sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes.

Selon un récent bilan fourni par le nouveau chef d'état-major turc, le général Ilker Basbug, le conflit a fait 32.000 morts dans les rangs du PKK et près de 6.500 dans ceux des forces de sécurité (armée et police). Quelque 5.500 civils ont également perdu la vie dans le conflit.

Entre le 1er et le 26 septembre, 45 rebelles, 14 soldats et trois miliciens kurdes supplétifs de l'armée turque sont morts dans des combats, a affirmé vendredi le général Gurak.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.