
Samedi 17 février 2007 à 10h39
ANKARA, 17 fév 2007 (AFP) — Le chef de l'Armée turque a accusé les deux principaux mouvements kurdes du nord de l'Irak de soutenir le groupe séparatiste du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et de lui fournir des explosifs, a rapporté samedi l'agence turque Anatolie.
"Ces deux factions soutiennent le PKK. Ils sont le principal soutien du PKK en ce moment... Ils (les rebelles du PKK) reçoivent aussi des explosifs de ces factions", a, selon Anatolie, déclaré le général Yasar Buyukanit, qui parlait à la presse à Washington après des discussions avec des officiels américains.
Les accusations du général Buyukanit visaient le PDKI (Parti Démocratique du Kurdistan (PDKI) et l'Union Patriotique du Kurdistan (UPK), qui dirigent une administration autonome dans le nord de l'Irak à majorité kurde.
Ankara affirme que les militants du PKK utilisent le nord de l'Irak comme terrain d'entrainement, disposent d'une liberté de mouvement illimitée dans cette région et sont en mesure d'obtenir des armes et des explosifs pour des attaques au delà de la frontière entre l'Irak et la Turquie, en territoire tuc.
La Turquie a menacé d'engager une opération en territoire irakien pour écraser le PKK si les Etats-Unis et l'Irak ne prenaient pas des mesures pour contrôler ce groupe.
Washington a mis en garde Ankara contre une telle attaque de crainte d'une déstabilisation d'une des régions relativement les plus calmes en d'rak et fasse monter la tension entre la Turquie et les Kurdes irakiens, alliés des Américains.
Selon le chef de l'armée turque, quelques 3.500 membres du PKK seraient actuellement stationnés en Irak et 1.500 autres en Turquie.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara et Washington, se bat depuis 1984 pour l'indépendance du sud-est anatolien à la population majoritairement kurde. Le conflit a fait quelque 37.000 morts.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.