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L'armée syrienne contrôle totalement la ville de Minbej (Moscou)


Mardi 15 octobre 2019 à 14h16

Moscou, 15 oct 2019 (AFP) — Les forces de Bachar al-Assad ont pris le contrôle de la totalité de la ville syrienne de Minbej et de ses environs, dans le cadre d'un déploiement destiné à contrer l'offensive turque, a indiqué Moscou mardi.

"Les forces gouvernementales syriennes ont pris le contrôle total de la ville de Minbej et des localités avoisinantes", a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Il a ajouté que la police militaire russe "mène des patrouilles aux frontières nord-ouest de la région, le long de la ligne de contact" entre les forces syriennes et turques.

L'envoyé spécial russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, a de son côté assuré que Moscou ne permettrait pas des affrontements entre les armées turque et syrienne.

De tels affrontements "ne sont dans l'intérêt de personne et seraient inacceptables", a-t-il déclaré, cité par l'agence publique TASS depuis Abou Dhabi, où le président russe Vladimir Poutine est en déplacement mardi.

"Nous ne laisserons pas (les choses) en arriver là", a-t-il promis, ajoutant que la Russie ne soutenait pas l'offensive turque, mais qu'elle avait au contraire "toujours exhorté la Turquie à la retenue".

Selon M. Lavrentiev, des pourparlers entre Kurdes et des émissaires du régime de Damas ont eu lieu sur la base militaire russe de Hmeimim, dans le nord-ouest de la Syrie. Il a cependant précisé ne pas connaître, dans l'immédiat, les résultats de ces négociations.

L'envoyé russe a assuré que la situation dans le nord de la Syrie "pourrait réellement saper la paix interconfessionnelle dans ces régions habitées non seulement par les Kurdes, mais aussi par des Arabes et des sunnites".

L'arrivée des forces gouvernementales syriennes à Minbej, contrôlée depuis juillet 2018 par un conseil militaire composé de combattants arabes et kurdes, est une première depuis 2012. La ville est située à 30 kilomètres de la frontière turque.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.