Vendredi 9 février 2007 à 14h11
MOSSOUL (Irak), 9 fév 2007 (AFP) — L'armée américaine a annoncé vendredi la mort de cinq peshmergas (forces de sécurité kurdes) lors d'un raid visant Al-Qaïda à Mossoul (370 km au nord de Bagdad), alors qu'un responsable kurde a dénoncé la mort "par erreur" de huit policiers kurdes.
"La Force multinationale a tué cinq hommes armés lors d'un raid à Mossoul vendredi matin visant un réseau de la branche d'Al-Qaïda en Irak", a annoncé l'armée dans un communiqué, précisant qu'il s'agissait de "légitime défense".
"Ces hommes armés ont ultérieurement été identifiés comme appartenant à la police kurde", alliée des Américains, poursuit-elle.
Ribaz Derkoti, un responsable de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK, parti du président irakien Jalal Talabani) a pour sa part affirmé à l'AFP que "huit membres d'une unité des peshmergas à Mossoul ont été tués par des hélicoptères américains et six blessés".
"Nous avions depuis longtemps indiqué la position de nos unités aux forces américaines. Une erreur a été commise", a-t-il assuré, en précisant que ces unités étaient "engagées dans des combats avec un groupe terroriste" lorsque l'incident s'est produit.
Pendant une opération visant une cellule de fabrication d'engins explosifs d'Al-Qaïda, "des forces terrestres ont repéré des hommes armés, retranchés dans une fortification proche du bâtiment visé", s'est justifiée l'armée américaine, affirmant avoir "appelé plusieurs fois ces hommes à déposer les armes, en arabe et en kurde, et procédé à des tirs de sommation".
Des hélicoptères ont constaté une "attitude hostile" alors que les troupes sur le terrain essuyaient des tirs d'armes légères provenant du bunker, a-t-elle encore poursuivi, en indiquant qu'elle avait "agi en légitime défense".
"La Force multinationale (sous commandement américain, ndlr) exprime ses condoléances sincères aux familles des individus tués", déclare-t-elle, en indiquant aussi que neuf détenus, arrêtés pendant cette opération, ont été remis à la police irakienne.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.